Jin Su ne la laisserait pas dormir au sol, c'était hors de question. Et si jamais elle ne voulait vraiment pas qu'il dorme dans le même lit, c'était à lui de dormir au sol, et non à elle. À demi assit sur le lit, il l'observa débiter ses phrases plus par gêne qu'autre chose et les dernières le fit bien sourire. Elle était si mignonne dans cet état. Il se pencha, la surplombant de son corps, son visage proche du sien avec un air, sur le visage, qui en disait long. « Tu rigolais ? C'est vraiment dommage parce que... je me serais bien laissé aller à la tentation encore... » Ses doigts glissèrent sur ses hanches, remontant sans trop le vouloir, le bas de sa robe qui découvrait donc peu à peu ses cuisses. Son regard rivé dans celui de Ciel, il se mordilla la lèvre inférieur autant qu'il se redressait. « Tu as vu l'état dans lequel tu me mets ? » Que ça soit dans la douche ou ici, c'était toujours la même chose. Il la désirait et ne pouvait aller contre.

Ses doigts continuèrent de remonter sa robe, cette fois avec conscience jusqu'à la taille... et continuer encore, jusqu'à la lui faire passer par les bras et déposer le tissus au sol. Il sourit, laissant ses doigts dessiner quelques arabesques sur son ventre, ses yeux détaillant le moindre détail de son corps. Il aurait pu parler mais il n'en avait plus envie. Il voulait juste profiter de ce moment, de cette douceur qui faisait d'eux des amants. Il se pencha, frôlant les douces lèvres de Ciel sans l'embrasser. Si elle disait qu'elle rigolait, c'était à lui de la faire démentir, lui donner envie pour la voir craquer. Il soupira contre sa peau, laissa ses lèvres dériver dans le creux de son cou et tandis qu'il laissait la pointe de sa langue jouer le long de sa jugulaire, ses doigts s'étaient attardés sur son soutien-gorge. Frôlant simplement le tissus, pressant la peau au travers. Juste de quoi la faire craquer.

Bon d’accord, son mensonge était clairement pathétique et sonnait encore plus faux que la poitrine de Pamela Anderson mais au moins elle avait tenté, plus par devoir que par envie mais elle l’avait fait. Évidemment Jin Su n’était pas tombé dans le panneau et il décida de la taquiner, la surplombant de tout son poids, lui arrachant un sourire mi-amusé mi-gênée. « C’est plutôt toi qui n’a pas d’idée de l’état dans lequel tu me met… » Si il savait… Elle le désirait tellement sans vraiment savoir pourquoi… Enfin, bien sur elle le trouvait attirant mais au fond d’elle-même la belle espérait que ce ne soit pas seulement physique entre eux.

Rapidement il lui ôta sa robe, lui offrant quelques caresses, jouant avec elle et essayant surement de la faire totalement craquer, ce qui n’allait surement pas tarder si ce n'était déjà fait. Leur lèvres se frôlèrent avant qu’il ne décide de s’attaquer à son cou, lui arrachant quelques soupirs las. Il lui en fallait si peu pour la rendre presque folle, impatiente et totalement ivre de désir, surement à cause de son inexpérience mais ce soir ça n’avait pas vraiment d’importance. Passant sa main sur sa nuque Ciel finit par lui murmurer, toujours gênée, comme suppliante. « Je peux pas attendre… S’il te plait… » Elle l’obligea à le regarder, lui volant un baiser, au début doux puis plus langoureux et fougueux, plantant ses ongles dans sa peau, exacerbant cette envie déjà si grande et les bruits venant de chez ses voisins n'arrangeait rien, au contraire. Comme toujours la belle se sentait affreusement gênée d’avoir dit ça, elle se stoppa d’ailleurs, reprenant un peu ses esprits. « Je… Je suis désolé… Je voulais pas … Dire ça comme ça… » Évidemment que si elle le voulait, cependant ça lui paraissait tellement inapproprié, embarrassant… Elle avait tellement peur de trop en faire, ou pas assez, et malgré tous ses effort elle se sentait toujours un peu nerveuse au contacte de sa peau sur la sienne et en même temps si désireuse…

Ses paroles le fit sourire. Il la mettait dans un état incroyable ? Étrangement, ça lui faisait plaisir de le savoir. Et il s'attaqua à son cou, profitant de son parfum, profitant également de sa douceur. Était-il destiné à le faire plusieurs fois ce soir ? A en croire que oui, vu comme ils étaient partis. Un fin sourire aux lèvres sous ses suppliques, il ne put s'empêcher de laisser glisser ses mains sur son ventre, jouant de ses doigts contre son nombril. Il paraît que c'est une zone particulièrement érogène et, donc, très sensible dans ce genre de moment. Mais elle sembla s'arrêter, après quelques griffures et quelques baisers. Encore une fois, elle semblait gêné par son propre désir. Il vint doucement se saisir de ses mains pour, doucement, les bloquer d'une main au dessus de sa tête. Il laissa glisser ses doigts de sa main libre, le long de son cou pour frôler le tissus de son soutien-gorge. « Ne sois plus gêné par ça. Laisse-toi aller. N'ai pas honte de dire ce que tu veux, au contraire. Ce moment n'est rien qu'à nous, alors profitons-en. » Et il était bien décidé à l'obliger de dire ce qu'elle voulait parce qu'il allait très certainement la torturer. « Je vais t'aider, d'accord ? » Il se pencha, son visage proche du sien. Si proche que leur souffle se mêlait mais pas assez pour qu'il l'embrasse. Oui, là, il avait une autre idée en tête. La faire languir, faire monter son désir au paroxysme et l'entendre le supplier de continuer.

Il passa sa main sous son dos, cherchant l'attache de son sous-vêtement qu'il réussit à défaire d'un doigté habile avant de libérer sa poitrine en remontant juste son sous-vêtement à son cou. Parce que oui, il lui tenait toujours les bras au dessus de sa tête et il ne pouvait donc pas le lui retirer comme ça. Il ne laissa pas sa poitrine sans rien puisque son pouce et son index s'amusait à titiller chacune de ses perles de chaire, les pinçant ou les faisant rouler sous ses doigts. Son regard rivé dans le sien, il sentait son propre corps augmenter en température. Aurait-il, un jour, pensé que Ciel pouvait avoir un tel effet sur lui ? Il aurait peut-être ris si on le lui avait dit, pensant qu'elle n'était qu'une bonne copine, une fille fragile qu'il ne pourrait pas toucher de peur de la blesser. Hors, là, il désirait arrêter le temps. La garder avec lui, dans cette pièce pour des semaines, des mois, des années. Mais il était impossible d'arrêter le temps. Dur joie de la réalité. Après avoir sentit sa poitrine se tendre sous le plaisir, il l'abandonna pour glisser sa main sur son ventre, caresser ses hanches et venir titiller ses cuisses de quelques petites pressions. Il ne ferait pas comme dans les vestiaires. Là, il allait prendre son temps. Lui faire connaître la frustration, le désir à son maximum et le bonheur d'être comblée.

Honnêtement ? Ciel ne put s’empêcher d’adorer cette position de force que Jin Su venait d’imposer en bloquant ses poignets, peut-être un chouya soumise elle aimait ce genre de chose même si elle ne s’en était pas vraiment rendus compte jusqu’ici. Affichant ce sourire si tendre qui la caractérisait tant la belle se mordit la lèvre avant de répondre, de moins en moins gênée face à lui, de plus en plus à l’aise et ça se voyait. « Merci JinSu… » C’est tout ce qu’elle avait envie de lui dire à cet instant et la seule chose qui lui paraissait importante… JinSu rapprocha son visage, unissant son souffle au sien, et la jeune femme essaya de l’embrasser, prise d’une envie terrible de gouter à ses lèvres mais elle n’y parvint pas puisque apparemment ce n’était pas son plan machiavélique.

Apparemment son plan numéro un était de rendre Ciel complètement folle et il y parvint bien vite, titillant sa poitrine avec habileté , l’obligeant ainsi à laisser échapper quelques gémissement incontrôlable mais qu’elle tentait tout de même de dissimuler en se mordant la lèvre, par habitude tout simplement. Chacune de ses caresses était une source de frustration incroyable et plus les minutes passaient, plus elle sentait son corps bruler de désire et son esprit sombrer dans l’ivresse de l’appétence. Affichant un sourire malicieux la belle finit par prendre la parole, l‘air presque boudeuse et suppliante. « Je veux t'embrasser... » Un caprice ? Oui mais il lui avait bien demandé d’être totalement à l’aise et de dire tout ce qu’elle voulait non ? Bien sur, on sentait toujours cette petite gêne qui faisait partie de son caractère mais il était inutile d’être Einstein pour se rendre compte que la jeune femme était beaucoup plus détendue qu’auparavant, ce qui était plutôt bon signe.

Impossible, pour moi, de la laisser gagner. Impossible, pour moi, de me passer des yeux pétillant de supplique, voilé de ce désir dont j'aimais tant me nourrir depuis ce début de soirée. Sa peau douce tremblait sous mes doigts, encore un plaisir dont je me délectais. J'avais l'impression d'imploser tant le désir grandissait en moi, et j'avais l'impression de suffoquer à chacun de ses soupirs ou d'une de ses exclamations de plaisir. Elle voulait m'embrasser ? Grand bien me fasse, j'avais bien d'autre chose de prévu pour elle. Toute fois, ayant la délicate envie de la frustrer un peu plus, je m'approchais, lui donnant alors la fausse joie d'un baiser que je lui refusais à nouveau, me redressant, un fin sourire amusé sur les lèvres. Elle savait, à présent, que j'allais me plaire à jouer avec son désir. Le mien, faisait taper le sang à mes tempes et la chaleur en était toujours autant insoutenable si bien que j'aurais bien eu l'idée d'ouvrir la fenêtre si elle ne s'était pas trouvé si loin. Je me mordais la lèvre inférieur, seul reflex devant le spectacle que m'offrait le corps de Ciel. Délicieuse gourmandise que je ne tarderais pas à dévorer.

Mes doigts glissèrent jusqu'à son dernier vêtement et je glissais mes doigts, tout d'abord, par dessus le tissu, caressant sa pudeur au travers du tissus de coton. Je sentais la chaleur de l'endroit sous mon pouce mais je me plaisais à faire grimper encore plus la température en pressant ce point sensible qui l'avait déjà amené au septième ciel tout à l'heure. Combien je lui provoquerais d'orgasme ? Deux ? Trois ? Plus ? C'était à mon bon vouloir. Elle était à ma merci, sans défense, je pouvais abuser de son corps comme je le désirais et j'étais sûr qu'elle ne serait pas contre. Tandis que je continuais mes caresses intimes, je me penchais pour lui autoriser un baiser. Elle le méritait, depuis tout ce temps où elle l'attendait. Je venais mordiller sa lèvre inférieur, doucement, avant de laisser la pointe de ma langue frôler ses dents et venir l'embrasser réellement, longuement. C'est à ce moment-là que mes doigts remontèrent jusqu'à l'élastique de son dernier sous-vêtement, le soulever de mon index et se glisser à l'intérieur afin de pouvoir profiter de la chaleur humide de ce paradis.

Le bougre!!! Il voulait sincèrement la rendre folle de toute évidence! Pourquoi s’approcher comme ça, lui faire croire qu’il allait lui offrir ses lèvres pour finalement se stopper, détournant le visage avec ce sourire si narquois? Surement pour la faire languir, l’obliger à le désirer encore plus, comme si elle en avait besoin. Évidemment Ciel ne put s’empêcher d’afficher une mine boudeuse, presque déçu face à ses petites manigances mais étrangement, elle se sentait aussi très amusé par la situation. Oui, elle aimait le voir jouer avec elle ainsi, elle se sentait si proche de lui quand il la traitait avec tant d’intimité. En parlant d’intimité, le Trouble’ se mit à caresser cette partie de son corps si fragile, seulement à travers le tissu qui la couvrait encore et pourtant, la sensation était enivrante, à un tel point qu’elle ne put s’empêcher de laisser s’échapper d’entre ses lèvres un soupir presque gémissant, tout cela accompagné d’un sourire de plaisir.

Haaa, enfin il lui offrait le baiser tant attendus, jouant encore et toujours avec elle avant de l’embrasser comme elle le désirait ardemment depuis si longtemps. Être à sa merci? Évidemment qu’elle l’était, mais la belle prenait aussi de l’assurance et l’envie de prendre des initiatives ou en tout cas d’essayer, se faisait de plus en plus pressante. Jin Su décida de la faire souffrir davantage, passant ses doigts concrètement sur cette innocence qu’elle avait si longtemps préservé, lui arrachant cette fois presque un cri de plaisir, léger mais réel tout de même, peut-être plus de surprise que de plaisir, peut-être. Malgré l'infinis jouissance qu’elle ressentait, la jeune femme commença à dégager l’une de ses mains, y parvenant habilement après plusieurs petit essaie discret. Chancelante, Ciel posa sa main sur le crâne de JinSu, resserrant ses doigts dans ses cheveux avant de l’obliger à se rapprocher pour l’embrasser de nouveau… Oui, ses baisers elle ne pouvait plus s’en passer et il devait surement s’en rendre compte. Encore un pouvoir qu'il avait sur elle...

Je voulais jouer avec ses nerfs. Je voulais la rendre folle, encore plus qu'elle ne l'était si c'était possible. Et son gémissement résonnait à mon oreille comme une douce mélodie. Elle était ma muse, ce soir, et mes caresses ne dépendaient plus que d'elle. Intime, délicat, sournois, je laissais aller mes gestes comme je le désirais, afin de la faire se cambrer, de la faire soupirer ou de l'entendre appeler mon prénom si encore elle osait. Nos lèvres se séparèrent au moment où elle réussit à extirper une de ses mains de mon emprise et je n'eus d'autre choix que de me pencher sous sa poigne pour happer à nouveau ses lèvres dans un baiser un peu plus fougueux que le premier. Plus les minutes s'écoulaient plus l'instant devenait torride. Je consentis alors à lui laisser ses deux mains de libre, m'appuyant sur le matelas de sorte à pouvoir la surplomber et je venais lui mordre doucement la lèvre inférieure tandis que je violais sa pudeur de mes doigts. Délicieusement, j'allais profiter de cette nuit autant que le temps me serait permis. Et j'en voulu bien plus. Je désunissais nos lèvres à nouveau et la regardait fixement dans les yeux. Je lui faisais passer ce message du 'tout va bien, fais-moi confiance' alors que je m'emparais de sa main dans mes cheveux pour la faire glisser le long de mon corps jusqu'à se stopper une fois arrivé à mon dernier vêtement. Je lui faisais presser ses doigts sur ce qui faisait de moi un homme et lui intimait quelques caresses ravageuses qui eurent tôt fait de me rendre fou à mon tour.

J'abandonnais sa main, là où elle se trouvait, la laissant seule maitresse de ses caresses tandis que moi, je reprenais les miennes, cette fois en lui ôtant le dernier bout de tissu qui l'habillait. La pointe de ma langue venais sillonner sa gorge, laissant derrière elle une trainée humide jusqu'à m'arrêter à sa poitrine. Ses perles de chaire furent attaquer par mes dents, sans lui faire mal, je les malmenais à ma guise, n'ayant qu'une idée en tête, la faire chavirer pour de bon. Je relevais mon visage, explorant le sien du regard, et je cessais toute caresse, redressant légèrement mon buste pour me trouver en position assise et je lui tendais la main, attrapant celle qui n'était pas active pour la tirer à moi et la faire se redresser légèrement à mon tour. Je déposais sa deuxième main sur mon sous-vêtement et d'un regard qui se voulait rassurant, je lui quémandais de terminer de me déshabiller. J'avais envie d'elle, plus que tout.

Ce regard qu’il lui avait lancé, alors qu’il lui offrait tant de plaisir, la belle en avait tout de suite comprit le sens alors qu’en règle général, lire entre les lignes n’était pas franchement sa passion première. Pourtant, malgré cette maladresse qui lui correspond tant, Ciel l’avait sentit, Jin Su essayait de nouveau de lui dire que tout irait bien, de lui faire confiance et elle n’hésita pas une seule seconde, convaincu, assuré ou en tout cas rassurer. Elle se laissa totalement guider, les yeux rivés dans les siens, cherchant du réconfort d’une certaine manière, cherchant aussi le courage d’y aller car mine de rien, elle se sentait impressionnée, mal à l’aise, torturée par la peur de mal faire. Posant sa main sur sa virilité, Jin Su continua de lui montrer le chemin et étrangement, en voyant le plaisir que ce geste lui procurait la jeune femme gagna en assurance, presque contente de voir qu’elle pouvait, elle aussi, donner clairement du plaisir à un homme.

Ravis de voir qu’elle aussi pouvait se montrer « utile » Ciel parvint bien vite à se débrouiller toute seule, augmentant ses caresses, ralentissant parfois le rythme pour le reprendre de plus belle et espérant de tout cœur qu’il en serait satisfait. Si la jeune femme offrait une certaine jouissance à son partenaire, elle-même n’était pas en reste, sentant toujours cette pression si agréable sur son intimité, cette caresse qui ne cessait de la rendre folle. Sa respiration se faisait de plus en plus haletante malgré tout elle ne désirait qu’une chose, lui. Elle afficha un léger sourire lorsqu’il lui retira l’un des derniers bouts de tissu qu’elle portait et ne put retenir un doux cri lorsque Jin Su s’attaqua à sa poitrine, presque brutalement, mais ça ne la gênait pas, loin de là. Malheureusement, toutes ses divines caresses prirent fin bien brusquement, en effet le Trouble’ décida de changer de position, faisant bien vite comprendre à la belle ce qu’il voulait. D’abord légèrement hésitante, Ciel finit par l’aider à retirer ce dernier bout de tissu inutile, retirant au passage son soutif qui la gênait tant avant de recommencer ses caresses sur ce qui faisait de lui un homme… Cela dit, elle décida de se venger un peu… Commençant à l’embrasser sur le torse, le cou, pour finalement tout arrêter abruptement, non sans mal, avant de tomber en arrière sur le lit, les bras croisé, l’air boudeuse, toujours un peu essoufflé. « Je crois que je n’ai plus très envies… » Elle détourna les yeux, essayant de ne pas sourire, sans réel résultat. Ben quoi ? Il l’avait tellement torturé, elle pouvait bien s’y mettre un peu aussi non ?

Il fallait avouer que ses caresses me faisaient chavirer. Parfois, un faible soupir passait la barrière de mes lèvres ou me faisant trembler d'excitation. Je ne savais pas si c'était parce que son corps m'appelait ou bien grâce à ses caresses un peu maladroite mais j'adorais la façon dont elle me touchait, certain qu'aucune n'ai pu m'en faire ressentir autant. Je plissais les yeux, ma main libre se refermant pour empoigner dans mon poing, le drap. La laisser faire totalement, emprise à ses envies et ses gestes parfois incontrôlable. Mes reins se cambrèrent, délicieusement, tandis que je resserrais la mâchoire sous ses doigts bien trop vicieux qui me poussaient doucement vers les portes du paradis. Et j'ai bien cru, à un moment, pouvoir apercevoir les grilles de ce paradis blanc seulement... toutes caresses se stoppèrent et moi, je restais comme de rond de flanc à attendre une éventuelle suite qui ne vint pas. Le souffle court, pratiquement haletant, je la regardais à la fois surpris mais profondément frustré. Elle croyait bien ne plus en avoir env... Aha, c'était une blague, hein ? Elle ne comptait pas me laisser dans cet état, quand même ! Mes joues se gonflèrent, particulièrement pris d'une violente envie de la sermonner et finalement, j'expirais l'air emmagasiner dans un profond soupir.

« Okay, c'est toi qui vois. Mais je peux pas rester comme ça, alors je vais finir ce que tu as commencé. » Et face à elle, sans la moindre honte ni aucune gêne, je glissais ma main jusqu'à mon entre-jambe, enroulant mes doigts autour de ma virilité pour venir exercer quelques mouvements. Ceux que Ciel n'avait pas terminé pour caprice incompréhensible. Mes lèvres s'étirèrent en un large sourire avant que je ne me mette à soupirer. Je sentais ce plaisir grimper... grimper encore. En vérité, ça me faisait bizarre de me masturber devant quelqu'un. Peut-être était-ce l'excitation de savoir que quelqu'un me regardait faire ça ? J'avais des tendances vraiment particulière en faite... Au bout de quatre allées et retour précipités, je me penchais vers l'avant, laissant un râle briser le silence des lieux alors que je tâchais la cuisse dénudée de Ciel. Je diminuais les mouvements... jusqu'à les arrêter complètement et je me redressais, mon corps pris d'une faiblesse d'après jouissance. Aussi, je me couchais à ses côtés, le souffle encore un peu court. « J'ai plus qu'à te souhaiter bonne nuit ? » Et tout ceci, accompagné d'un large sourire amusé. Quoi ? Ne dit-on pas l'arroseur-arrosé ?

Ciel se laissait de plus en plus aller, pas dans sa façon d’agir, bien qu’elle tentait quelques innovations, mais plutôt dans sa façon de penser et de se sentir au côté de Jin Su. Elle arrivait à se sentir réellement à l’aise, prête à s’offrir à cet homme et à tenter de nouvelle chose car elle avait réellement confiance en lui et surtout, elle commençait à prendre confiance en elle. C’est d’ailleurs cette assurance qui la poussa à faire ce petit caprice.... Elle espérait d’ailleurs que le résultat soient le même que quand elle s’était refusé à se lever par pur esprit de jeu, malheureusement, ce fut loin d’être le cas. Prude et réservée, elle l’était et ça tout le monde le savait, évidemment, là, seule avec lui, Ciel essayait vraiment de lever ses inhibitions et de se laisser aller, ce qui marchait plutôt bien jusqu’ici, mais il y a certaine chose auquel elle ne pourrait jamais s’habituer. Oui, elle se sentait plus que gênée par ce qu’il faisait mais aussi terriblement humilié par la tournure des événements, la belle détourna le regard, ramenant ses mains sur sa poitrine, gênée, peut-être vexée, mais surtout blessée.

La jeune femme s’en voulait d’être aussi coincée, elle se doutait qu’une femme normal aurait surement apprécié ça, ou en tout cas réagit avec humour ou légèreté, mais peu importe la façon dont elle tournait tout ça, Ciel n’arrivait pas à en faire autant, ce qui l’humiliait encore plus. Crispée, les yeux détournés, elle attendit la fin sans un mot, essayant de paraitre le plus normal possible. Toute cette confiance, cette assurance qu’elle avait emmagasinée venait de disparaitre bien vite. Malgré tout elle ne voulait pas paraitre une nouvelle fois renfermée et clairement nulle aux yeux de Jin Su, la belle afficha donc un léger sourire qui se voulait aussi convainquant que possible tout en hochant la tête. « Oui d’accord… Bonne nuit… » Ni une ni deux elle lui tourna le dos, se glissant sous sa couverture qu’elle serra avec fermeté, les bras toujours ramené contre son torse… Ses yeux brillaient et elle se retenait clairement de pleurer comme une gamine, ce qui était pathétique et Ciel le savait très bien et c'était face à cette nullité qu'elle se sentait touché plus que par le geste lui-même. La voix tremblante elle osa balbutier quelque mot. « Je suis vraiment désolé… Vraiment désolé Jin Su… » Quelques larmes s’échappèrent de ses yeux déjà humide… Ciel avait si honte qu'elle se sentait presque nauséeuse rien que d'y penser.

Jamais. Jamais je n'aurais pensé que ce jeu, que je croyais réciproque entre nous, allait la blesser à ce point. Si je l'avais su, croyez-moi que je n'aurais jamais rien fait. Alors que j'étais étendu de tout mon long à ses côtés, je l'entendis me balbutier un 'bonne nuit' et c'est à ce moment-là que je me rendis compte que quelque chose ne tournait pas rond. Et, de plus, elle me tournait le dos quitte à pouvoir se cacher sous sa couverture. Mes yeux se plissèrent et je m'appuyais sur un coude au moins pour me redresser un peu. Et alors que, quoi, cinq minutes, étaient passées, voilà qu'elle s'excusait. Non, définitivement, quelque chose ne tournait pas rond. Je me penchait, remarquait sa voix tremblante et je remarquais ses joues humides de larmes. Le coin de ses yeux surtout. Et là... là, pour la première fois de ma vie, je me sentis très con. Paniquant un bref instant je venais soudainement la retourner, histoire qu'elle soit sur son autre côté et face à moi. Mes bras se refermèrent autour de son frêle corps et je la serrais contre moi. Presque avec possession. « Ciel... qu'est-ce que j'ai fais pour te mettre dans cet état ? » C'était de mettre masturber devant elle ? Pensant que ça l'amuserait alors qu'elle avait voulu jouer juste avant ? Sûrement... Je me mordillais la lèvre, ma main glissant dans ses cheveux, l'autre caressant son dos. « J'avais envie de tout... sauf de te blesser. » Et je me maudissais, intérieurement, d'avoir été un connard, encore une fois, sauf que cette fois ce n'était pas voulu.

« Vraiment... pardonne-moi. » J'avais poser mes mains sur son visage et le lui avait fait reculer pour pouvoir capter son regard. Voyait-elle ma détresse et ma panique intérieure ? Je refermais mes lèvres sur les siennes, avant de la faire se blottir contre moi, la tenant précieusement dans l'étau de mes modestes mais réels muscles. J'approchais mes lèvres de son oreille et venait y murmurer quelques mots. « Je vais prendre soin de toi... plus jamais je ne te ferais mal et personne ne te touchera non plus. Ciel. Peu importe comment j'ai pu te blesser... ne me blâme pas et ne m'abandonne pas non plus. » Comment pouvait-il se raccrocher à ce petit bout de femme ? Peut-être sa façon d'être, sa personnalité même qui l'attirait inlassablement tel un aimant. Il soupira contre son cou, continuant de la maintenir contre lui, continuant de caresser ses cheveux. A présent, la terre pouvait bien cesser de tourner, il avait trouvé ce sentiment qui lui permettait d'être tout à fait serein auprès d'un petit bout de femme qui lui donnait cette douceur et cette chaleur humaine jamais connu à ce jour.

Ciel se sentait réellement stupide de sa façon de réagir, après tout ce n’était pas si grave que cela....Elle essayait d'y croire. Peu importe la façon dont elle tentait de voir les choses, la belle ne parvenait pas à prendre avec légèreté ce geste, surement trop prude, trop coincée et cet état de fait ne lui plaisait pas. Sans réellement le vouloir elle avait versé quelques larmes malgré ses efforts pour ne pas craquer et contre toute attente Jin Su la serra dans ses bras, essayant de comprendre ce qui se passait, de la rassurer. Oui, Ciel avait imaginé qu’il se serait énervé ou qu’il serait partit, tout simplement… Pessimiste ? Un peu, disons qu’elle est adepte du vieil adage qui dit qu’en s’attendant au pire on ne peut jamais être déçu. Blottit contre lui, la jeune femme ne sut quoi répondre car elle-même n’était pas certaine de savoir pourquoi elle se mettait dans un tel état, la seule chose certaine c’est qu’elle n’appréciait pas ce genre de chose, elle n’aimait en tout cas pas en être témoin. Incapable de trouver une réponse elle se contenta de murmurer. « Je suis désolé vraiment… » Elle se sentait obligé de le faire, car au fond, elle était l’unique responsable de la tournure des événements encore une fois.

Jin Su posa ses mains sur ses petites joues, plongeant son regard dans le sien et c’est à cet instant que la demoiselle se rendit compte de toute la détresse qu’il ressentait… Il semblait si abattu de la voir ainsi, ce qui lui fit d’un côté plaisir évidemment, pour une fois que quelqu’un se souciait d’elle… Mais Ciel ne pouvait s’empêcher d’encore plus s’en vouloir. Un baiser échangé, une étreinte et quelques mots plus tard elle décida enfin de répondre, essuyant ses yeux d’un revers de main, touché par ce qu’il venait de lui murmurer. « Je m’excuse de réagir… Comme ça mais… Ne fait plus ça devant moi… Je n’aime vraiment pas... Je suis surement un peu... coincée mais... S'il te plait.... » Elle ignorait pourquoi elle détestait tant voir un homme faire ça, ou plutôt elle préférait oublier la raison de cette presque haine. Souriant légèrement, Ciel vint déposer un baiser sur ses lèvres avant de rajouter. « ….On pourrait peut-être… Rester comme ça maintenant… Et dormir un peu ? » Oui, pour le coup l’envie d’un second round n’était plus pleinement là, mais après tout, pour une première fois tout avait été plutôt parfait, elle ne regrettait donc rien et dormir avec lui, dans ses bras, lui suffisait amplement pour l’instant.

Oui, je m'en voulais. Si au départ je cherchais juste à me venger en la frustrant... j'aurais du mesurer mes gestes. Comme quoi, j'étais aussi un sombre idiot qui ne sait réellement pas s'y prendre avec les filles. Je me mords la langue, l'écoute attentivement, la laisse se nicher entre mes bras et je finis par littéralement la presser contre moi. Elle ne méritait pas que je la blesse et j'aurais pu m'excuser pendant des heures auprès d'elle. J'acquiesçais la tête à sa proposition de dormir un peu. Ça ne serait pas plus mal. Je l'enlace, pose mon menton contre le sommet de son crâne, je remonte un peu plus la couverture sur nous et je soupire de bien être. En vérité, je n'avais jamais été aussi tactile avec une fille après l'acte. Ouais, d'habitude je fais mon affaire et je dors de mon côté. Mais là. Là c'était différent. Je l'avais blessé, je l'avais caressé et touché bien différemment. Oui, rien ne ressemblait à mes précédentes conquêtes.

« Dors bien... et demain, j'espère avoir le droit à ce que tu m'as promis pour le petit déjeuner. » Un sourire aux lèvres, je lui caressais tendrement le dos, faisant couler mes doigts le long de sa colonne vertébrale. Et je la laissais s'endormir. En vérité, je su qu'elle dormait en entendant sa respiration devenir calme et régulière. A mon tour, je me laissais sombrer dans les bras de Morphée. La nuit serait, certes courte, mais compensatrice. En fait, je n'avais jamais dormi aussi bien de toute ma vie. Qui a dis que je ne pourrais pas être tendre, dans ma vie ? A croire que vous vous êtes trompé sur mon compte. A moins que je n'adore voir vos visage trahir l'ennui que je vous apporte ? Quoi qu'il en soit, Ciel était, à présent, quelqu'un de très spéciale pour moi et je ne comptais pas le cacher.