Il n’avait pas quitté ses lèvres de tout le trajet. Totalement incapable de s’en défaire, tellement pressé d’arriver à bon port pour commencer les choses sérieuses. Il crevait de chaud dans cette foutue limousine, et il en était sur, il n’était pas le seul. Heureusement, elle finit par s’arrêter, et c’est difficilement que Gabriel mit fin au baiser. Comme à son habitude, il se dépêcha de faire le tour de la voiture pour pouvoir ouvrir à Mi Kyung, et cette fois, il lui tendit sa main pour l’y aider. Sans la lâcher, ils marchèrent ensemble jusqu’à l’entrée du bâtiment. Pour une fois, habiter au premier étage avait du bon. Ils atteignirent vite son appartement, et Gabriel chercha ses clés dans sa poche, galérant un instant pour la faire rentrer dans la serrure. Lorsqu’il y parvint, il se dépêcha de la déverrouiller, et l’ouvrit dans un grand coup, tirant sur le bras de Mi Kyung qu’il plaqua contre le premier mur ne prenant pas la peine d‘allumer la lumière. Il ferma la porte avec son pied et approcha à nouveau ses lèvres des siennes, rejouant un peu avec elle. Il attrapa celle du bas entre les siennes, puis celle du haut, lentement, avant de l’embrasser plus franchement. Et à mesure que le baiser s’enflammait, ses mains descendaient le long de ses hanches, sur ses cuisses, remontant sa jolie robe blanche. Elle devait être encore plus belle sans.
Habilement il avait ôté ses chaussures, sans rien arrêter à ses caresses ou leur baiser. Ses mains se faisaient baladeuses, et monter toujours plus haut, jusqu’à toucher le bas de son ventre. Lorsqu’il relâcha ses lèvres, il l’admira quelques secondes dans la pénombre. Il distinguait à peine les traits de son visage, mais entendait son souffle aussi irrégulier que le sien. Sans un mot il lui reprit la main, et traversa son appartement jusqu’à sa chambre. Il referma la porte derrière eux, et s’éloigna d’elle encore un petit moment pour fermer les volets. Il faisait attention à ce genre de détails parce qu’il ne voulait pas être réveillé au levé du soleil le lendemain. Il revint au près d’elle, et posant ses mains sur ses hanches, la guida pour qu’elle se tourne. Ce genre de robe devait se fermer grâce à une fermeture éclair, et il avait eu raison. Pas fils de créateur pour rien. Il dégagea la nuque de la jeune femme, embrassant sa peau en même temps qu’il ouvrait sa robe. Il la fit glisser le long de son corps, puis la prenant par la chance, l’invita à lui refaire face. Il s’empara immédiatement de ses lèvres qui lui avaient déjà manqué, et il s’enflamma. Leurs échanges devenant plus fougueux, plus brouillon tandis qu’il l’entrainait jusqu’à son lit où il se laissa tomber le premier, la serrant contre son corps sans mettre fin au baiser.

Elle prolongea le baiser qu’il lui offrait alors qu’ils étaient entrés dans la limousine. Heureusement, cette fois elle sentie que le garçon se laissait aller. Sans doute n’avait-il pas trop tenté au début ignorant sa réaction. Et maintenant qu’il voyait qu’ils étaient dans le même bateau, plus rien n’était à craindre. Mi Kyung ne fit qu’amener une main dans son cou, ne cessant de frissonner sous ses doigts. Puis dans le temps de commencer à avoir les esprits ailleurs, elle sentie un grand courant d’air l’envahir, tout comme elle sentit le garçon relâcher prise. Elle ouvra les yeux. La portière de la voiture venait de se fermer. Ainsi, ils étaient déjà rendus ? Pourtant, l’heure du retour lui semblait avoir été plus rapide que l’allée, malgré la courte distance. Dans tous les cas, la demoiselle sortie à son tour lorsqu’on vint lui ouvrir la porte. Elle reconnue alors la bâtisse où elle restait, sauf que c’était chez lui qu’ils allaient. Ainsi donc, voilà quelque chose d’intéressant, puisqu’avant aujourd’hui, elle l’avait ignoré. Bref, elle se fit rapidement emmener à l’intérieur, sa main dans la sienne alors qu’il l’entraîna. À peine étaient-ils rentré chez lui qu’elle se fit plaquer au mur, ceci venant lui couper le souffle pendant une fraction de seconde. Tandis que les mains du garçon se baladaient sur son corps, Mi Kyung enroula ses bras autour de son cou, ses mains lui agrippant les cheveux, le forçant alors à se pencher davantage vers elle. Ce fut seulement lorsqu’il caressa le bas de son ventre qu’elle sentit certain de ses muscles se contracter légèrement. Mine de rien, c’était un endroit sensible au toucher. Il avait mit fin au baiser pendant un court moment et tout comme lui qui la regardait, elle ouvrit doucement les yeux pour le regarder aussi, même si elle n’y voyait pas grand-chose.

Par la suite, elle se fit emmener dans sa chambre. Elle le suivit des yeux, constatant qu’il prenait au moins soin de garder leur intimité. Jusqu’à ce qu’il l’invite à se retourner. Le désavantage était qu’il n’avait qu’à enlever sa robe pour la voir nue. Ou du moins, avec son string. Tandis que lui, elle se devait de lui enlever deux, trois, voir même peut-être quatre morceaux qui sait. C’était injuste. C’est pourquoi une fois retourné vers lui, ses lèvres contre les siennes, elle n’attendit pas pour faufiler ses mains sous son t-shirt et remonter celui-ci vers le haut, jusqu’à ce qu’il ne soit totalement enlevé pour capturer à nouveau ses lèvres. Elle suivit alors le mouvement de son corps alors qu’il se laissa tomber dans le lit. Ainsi, Mi Kyung se retrouva au-dessus de lui, son corps collé au sien. Par conséquent, elle mit fin au baiser et fit descendre ses lèvres le long de son cou, d’une certaine lenteur afin de le faire frissonner après s’être redressée un peu. Puis elle prit position assise sur le ventre du garçon, incapable de tenir son poids au bout de ses bras plus longtemps, ses baisers durant un moment encore avant qu’elle ne lui murmure, légèrement inquiète. « J’ai peur… » Elle n’ajouta rien, préférant laisser le tout en suspense.

Elle était parfaite. Physiquement parlant, il lui semblait qu’elle n’avait aucun défaut. Comme les occidentales, elle avait des formes là où il le fallait, et sa peau était aussi douce que celle d’un bébé. Et il fallait dire qu’elle lui plaisait d’autant plus maintenant qu‘elle était presque nue. Ses mains sous son haut le fit frissonner de toute part, et il leva les bras l’aidant ainsi à retirer son haut avant que leurs lèvres ne se retrouvent. Tirant d’un coup sec sur le foulard qu’il avait autour du cou, il l’envoya valser avant de reposer ses mains sur le corps de la jeune femme, l’embarquant jusqu’à son lit. Le contact de sa peau contre la sienne l’électrisa presque. Pour Gabriel, il faisait déjà beaucoup trop chaud dans cette chambre et les baisers de la jeune femme n’arrangeaient rien, attisant au contraire encore plus son désir. Les yeux mi-clos, la bouche légèrement ouverte, il passa une main sur son visage au moment où la jeune femme se redressa. Il se hissa sur ses coudes, l’interrogeant du regard. Y avait-il quelque chose qui clochait ? Elle n’allait tout de même pas lui demander d’arrêter ? C’était impossible pour lui, totalement impossible. Il était déjà dans un tel état d‘excitation qu‘il serait obligé de se finir seul si elle faisait ça. Gabriel ne comprenait pas, n’avait pas tellement envie d’essayer de comprendre pour tout dire. À son tour, il se mit en position assise, gardant la jeune femme entre ses jambes. Il embrassa son menton, se fraya un chemin à coup de baisers jusqu’à son oreille où il lui souffla quelques mots. « Tu ne devrais pas. Je te l’ai dit, tout sera parfait. » Il pinça son lobe entre ses lèvres, et sa bouche entama ensuite une douce descente.
Il embrassa son cou, dériva sur son épaule où il fit semblant de la mordre, ses dents trainèrent un peu plus bas dans son décolleté, et les baisers papillons reprirent. Puis ils devinrent plus appuyés, sa langue venant goûter à sa peau. Sa poitrine fut sa prochaine cible, et il s’y attarda bien plus longuement. Ses mains brûlantes s’étaient posés sur ses cuisses avant de remonter plus haut sur son ventre. Il s’arrêta alors, collant son front à son épaule. « Tu me rends fou. » Il était rare d’entendre Gabriel dire de telles choses, mais là, c’était la vérité. Il la désirait si ardemment, il la voulait tellement. Il ne souvenait pas avoir un jour autant eu envie de quelqu’un, ou alors cela datait énormément. Si elle avait réellement peur, et si elle voulait arrêter, il fallait qu’elle soit claire et maintenant. Sinon après le jeune Jang ne sera plus capable d’y mettre fin.

Il y avait un moment qu’elle n’avait pas eu ce contact. Et pour être honnête, elle ne s’était pas rendue compte à quel point ça lui avait manqué. Sentir son souffle, ses battements augmenter, ne pu avoir contrôle sur soi-même… tout ça était un peu trop loin à son goût. Ses prunelles avaient croisé les siennes pour ensuite s’abaisser. Il la rassurait et c’était bien, mais en même temps, il ne savait pas trop de quoi il s’agissait. En fait, si elle avait dit ça, c’était parce qu’elle craignait le pire après. Elle ne voulant que Gabriel ne soit qu’un amant, mais bien qu’ils restent tous deux amis et qu’il ne voit pas cette soirée comme une grosse erreur ou un regret. Du moins, pour Mi Kyung ce n’était pas ça du tout. S’ils en étaient là c’était bien parce qu’ils le voulaient. Néanmoins, elle afficha un petit sourire en coin ne cherchant pas à s’étaler; ce n’était pas vraiment le moment non plus. Car immédiatement après ses paroles, le garçon s’était empressé de recommencer ses gestes et ce fut au tour de lui demoiselle de se laisser tomber doucement vers l’arrière, les yeux fermés. Par le fait-même, la demoiselle vint lui caresser le dos, faisant rentrer le bout de ses doigts sous son pantalon pour les faire ressortir et revenir au milieu de son dos. « Tu me rends fou. » Elle afficha un sourire dans le vide, continuant ses caresses. « Et pourtant je ne fais rien… » À quelque part, c’était vrai. Ce qu’il voyait là n’était rien. Si elle voulait carrément le rendre fou, elle partirait à l’instant, le laissant seul dans ses désirs. Mais elle avait beaucoup plus de respect pour lui que cela. Ses index revinrent sous la bordure de son pantalon alors qu’elle les amena doucement vers l’avant pour s’arrêter au bas de son ventre. Là, elle détacha le pantalon du garçon sans pour autant l’enlever. De toute façon, elle était un peu mal placée pour le faire. Du coup, elle put d’avantage y faufiler ses mains, restant cependant par-dessus son boxer. Elle caressa alors la peau de ses cuisses déjà chaudes qui était à sa portée. Puis Mi Kyung ne ramena qu’une seule de ses mains vers sa joue qu’elle vint aussi caresser, laissant frôler ceux-ci sur son torse afin d’attiser ses désirs. Frissonner à cause de quelqu’un était quelque chose, mais voir quelqu’un frissonner à cause de nous était tout aussi plaisant. Dans tous les cas, le dos de la demoiselle se retrouva cambré contre le corps du garçon, alors que ses lèvres étaient tout près de son oreille.

Quelque part, c’était assez incroyable comme situation. Ils avaient passé tant de temps ensemble, juste à étudier, à parler des cours ou au mieux des gens du lycée. Et là, il s’apprêtait à partager les mêmes draps, à ne faire qu’un le temps d’une courte nuit. Gabriel savait qu’il risquait de la décevoir lorsqu’après, il prendrait ses distances avec elle. Il doutait même remettre un jour les pieds à la bibliothèque. Oui, en fait, il n’y irait plus du tout. Ce n’était pas un principe, plutôt une sorte de gêne par rapport à l’autre, sans en être réellement une. Gabriel ne voulait pas s’attacher, voilà tout. Et revoir ses conquêtes, c’était prendre le risque de développer plus qu’un sentimental amical envers elles. Gabriel ne voulait pas ressentir plus que cela pour Mi Kyung. Ce n’était qu’une attirance après tout, rien de plus. Un faible sourire amusé passa sur sa bouche, elle était loin de ne rien faire. Juste avoir son corps contre le sien lui donnait des vertiges, alors imaginez lorsqu‘il sentit ses mains beaucoup plus bas, dans son pantalon. La réaction se fit immédiate. Il se laissa retomber en arrière, l’emportant avec elle, puis roula sur le côté afin de se retrouver au-dessus. Ses mains se baladèrent sur son corps, effleurant sa poitrine, ses hanches, l’intérieur de ses cuisses alors que ses lèvres retrouvaient leurs semblables pour démarrer une nouvelle danse.
Il n’en pouvait plus d’être autant habillé contrairement à son amie. Alors il cessa de l’embrasser pour un moment, le temps de retirer son pantalon et le reste d’ailleurs. Son corps brûlant rejoignit rapidement le sien alors que ses lèvres partaient à la découverte. Ses seins, son ventre, son nombril, ses hanches, le bas de son ventre. Aucun centimètre ne fut oublié. Il remonta pour lui offrir un énième baiser, jouant de sa langue avec la sienne, soupirant bruyamment tandis qu‘une de ses mains se frayait un passage entre leurs deux corps jusqu‘à atteindre la partie la plus intime de la jeune femme et amorcer les choses sérieuses. Il relâcha à ce moment là ses lèvres, en mordillant celle du bas avant de lui sourire. « Je te l’avais dit, tu es à moi ce soir. »

Mi Kyung aimait jouer et spécialement à ce jeu. Ce jeu qui constituait à être une sorte de torture. Une torture à savoir qui bronchera le premier. Oh, bien sûre cela n’avait rien d’une mauvaise torture, au contraire. L’envie d’assouvir ses besoins alors que l’autre nous fait attendre, augmentant tout simplement ces envies. Gabriel était maintenant en position dominante et si quelques secondes plus tôt, la demoiselle avait commencé à le torturer, maintenant, les rôles étaient échangés. Ses mains chaudes qui se promenaient un peu partout n’était qu’une détente physique, mais tout un combat intérieur. Par conséquent, son souffle s’était déjà fait un peu plus bruyant et légèrement plus rapide. Et pour le coup, elle ne lui fit rien, le laissant plutôt s’occuper d’elle un peu tandis que ses mains étaient de chaque côté de sa tête avec l’envie grandissante de vouloir s’agiter. Elle se contenta seulement de les ramener vers le garçon lorsqu’il se mit à faire frôler ses lèvres un peu partout sur son corps. Là, Mi Kyung s’occupa de lui caresser le cou du bout de ses doigts ainsi que ses cheveux. Puis celles-ci enroulèrent son corps durant l’échange du baiser. Baiser qui se fit plutôt long et langoureux. Un souffle fut lâché lorsqu’elle le surpris à sentir sa main se rapprocher de son intimité. Et par simple réflexe, se muscles se contractèrent. Aucun lien avec le fait de vouloir ou pas, c’était juste… l’excitation à quelque part. Inutile de dire qu’en un rien de temps, son souffle devint plus court. « Je te l’avais dit, tu es à moi ce soir. » Elle ouvrit les yeux ne voyant que son visage vu la proximité à laquelle ils se trouvaient. Sa bouche était restée un peu entrouverte vu l’incapacité de respirer seulement par le nez. « C’était donc dans ce sens-là… » lâcha-t-elle innocemment derrière un petit sourire. Au début, elle n’avait pas été trop certaine du sens de sa phrase, mais par la suite, elle l’eut pas mal deviné.

Heureusement maintenant, ils étaient tous deux au même niveau; ils ne portaient qu’un seul morceau. Et pendant que Gabriel lui procurait des sensations, Mi Kyung décida de faire de même. C’est donc pourquoi elle amena ses mains dans le bas du dos du garçon pour ensuite les laisser glisser jusqu’à ses fesses qu’elle vint alors caresser plutôt fermement. Ses mains suivirent ensuite un chemin imaginaire, se laissant glisser le long de ses cuisses, puis dans le creux de celles-ci avant d’être à leur tour à quelques centimètres de son intimité arrêtant son geste pendant quelques secondes. Puis doucement, l’une de ses mains se glissa directement sur son sexe qu’elle commença à caresser. Elle approcha alors ses lèvres de son oreille. « Je te fais de l’effet on dirait. » Certes, c’était évident. Mais il était toujours excitant de le dire et de se le faire dire.

Peut être que si il brisait autant de cœurs c’était pour ça, pour cette tendresse, cette douceur qu’il offrait lorsqu’il passait sous les draps avec quelqu’un. C’était tellement à l’opposé de ce qu’il est en temps normal, que forcément la personne se croit unique alors qu’elle ne fait qu’ajouter son nom à une longue liste. Dans le fond, Mi Kyung aussi n’est qu’un nom de plus sur une liste. Même si il a l’impression que c’est étrangement différent. Parce qu’au moindre contact de ses mains sur son corps, il frissonne. Parce que ses lèvres l’appellent sans cesse. Parce qu’il n’a qu’une hâte, c’est d’enfin passer à l’acte. Mais chaque chose en son temps, la voir se crisper sous ses doigts experts est tout aussi grisant. Alors il continue, rend ses caresses plus poussées, joue avec sa lèvre l’attrapant entre les siennes, la mordillant doucement, passant la pointe de sa langue dessus. Si il doit devenir fou, fou d’elle ce soir, alors autant qu’elle devienne fou de lui. Ce ne sera que le temps d’une nuit de toute façon ? Faisons en sorte qu’elle soit belle.
Il s’arrêta soudainement de jouer avec ses lèvres en sentant les mains de la jeune femme se baladait sur son corps, descendre plus précisément jusqu’à ses fesses. Apparemment c’était à son tour. Il en eut confirmation lorsqu’elle atteignit le point le plus sensible de son corps. Gabriel eut d’ailleurs bien du mal à retenir un soupire, venant nicher son visage crispé dans le cou de Mi Kyung. Désormais son souffle chaud et irrégulier tapait sur sa peau que quelques fois il happait entre ses lèvres. Un sourire passa à son visage aux quelques mots que son amie prononça au creux de son oreille. « C’est le cas de le dire. » Après quoi il soupira longuement. Il n’était pas question de rester le seul à perdre la tête, ou de laisser Mi Kyung le rendre plus dingue qu’elle ne l’était. Comme dans un esprit de vengeance, il introduisit deux de ses doigts en elle, démarrant des mouvements plutôt lent alors qu’il reprenait possession de ses lèvres. Qu’on se le dise, elle embrassait divinement bien, et c’était peut être pour cette raison qu’il en demandait sans cesse plus. Puis il laissa sa langue rouler de son cou jusqu’à son nombril sur sa peau, remontant à sa si belle poitrine. C’était rare les femmes asiatiques aussi gâtées par la nature.
Mais bientôt, tout cela ne suffisait plus. Son corps trop brûlant, cette chaleur qui ne cessait d’augmenter dans son bas ventre. Il n’en pouvait juste plus. Alors il arrêta sa torture pour enlever le dernier morceau de tissus qu’il restait à Mi Kyung. Il le laissa tomber peu importe où, et revint à l’attaque de ses lèvres pour quelques secondes, collant son corps au sien. Sentir ses seins contre son torse le faisait frissonner de la tête aux pieds d‘ailleurs. Il étendit son bras jusqu’à atteindre la table de chevet et ouvrit le tiroir, le fouillant dans tous les recoins jusqu’à trouver ce qu’il chercher. Bourré peut être, mais pas inconscient pour autant. Déposant plusieurs petits bisous sur les lèvres de son amie, il s’en sépara difficilement afin de pouvoir à son tour retirer son sous-vêtement. Même ça, c’était de la marque. Il déchira l’emballage du préservatif avec ses dents, le reposant sur la table de nuit, et comme si il avait fait ça des années durant, le mit en moins de quelques petites secondes. Immédiatement il recolla son corps au sien, écartant ses jambes, caressant ses cuisses. Sa bouche à quelques millimètres de la sienne, il n’allait pas l’embrasser, si elle voulait un baiser, il faudra qu’elle vienne le chercher. Il s’insinua en elle, fermant dans le même instant les yeux, et collant son front au sien. Cette nuit, elle lui appartiendrait réellement.

Elle lâcha un fort soupir de plaisir lorsqu’il introduisit deux doigts en elle. Habituellement, c’était à ce stade-là que Mi Kyung intervenait demandant à son partenaire de ne pas être trop brusque par la suite. Certaines personnes adoraient, voir même s’excitaient davantage, mais la demoiselle n’aimait pas trop cela elle. Dans ce cas-ci, elle faisait confiance à Gabriel. Car jusqu’à présent, tout c’était fait de la bonne façon. Et puis, il ne fallait pas oublier non plus le fait que le garçon avait amplement eu le temps de vivre toute sorte d’expérience vu le nombre de conquêtes qu’il disait avoir. Quant à Mi Kyung…. une couple de fois et c’était tout. Si elle essayait de maintenir son rythme de respiration actuel, elle en fut incapable avec Gabriel qui s’amusait en elle. Et le fait qu’ils ne cessaient de s’embrasser ne lui facilita pas la tâche puisqu’elle devait chercher son souffle autrement. Quand leurs lèvres se séparèrent, Mi Kyung releva davantage son menton vers le plafond, comme pour se caler un peu plus dans son oreiller, ses mains formant des poings pas trop ferme.

Elle avait toujours trouvé ça étrange; cette sensation d’aimer, de sentir que tout cela faisait du bien, excitait, pour en même temps vouloir que tout s’arrête, qu’il s’attarde un peu à autre chose pour lui laisser le temps de se calmer. Surtout que là, il venait de s’emparer de son dernier morceau à elle faisant en sorte qu’elle soit totalement nue devant lui. Durant ce nouvel échange de baiser, la demoiselle vint automatiquement cambrer à nouveau son dos, collant le plus possible son corps contre le sien tout comme son bassin. Même si pour l’instant il avait encore son sous-vêtement, elle pouvait parfaitement sentir son sexe déjà bien dur contre son intimité. Et juste ce contact fit en sorte d’augmenter son excitation, ses jambes se repliant un peu comme pour venir lui serrer la taille afin de pas s’en décoller. À ce moment, elle sentait bien qu’il cherchait un truc dans sa commode, mais Mi Kyung n’avait pas pour autant envie d’arrêter ses gestes. Du coup, elle en profita pour se glisser légèrement sous lui et venir lui embrasser la peau nue de son torse, caressant celle-ci aussi avec ses mains. Puis ses lèvres remontèrent jusqu’à son cou, ainsi qu’elle-même afin de revenir à la même hauteur que lui, pour finalement recapturer ses lèvres à lui. Elle ne lui avait sans doute pas facilité la tâche, mais c’était un peu le but. Ses jambes n’ayant donc pas changé de position se firent un peu écarter par la main de Gabriel pour finalement le sentir en elle en un rien de temps. Un nouveau soupir, voir même un gémissement se fit entendre cette fois. Des petits coups commencèrent ainsi à se donner et Mi Kyung avait commencé à s’agiter, sa tête tournant quelques fois d’un sens, puis dans l’autre tandis que ses mains vinrent caresser les épaules et les bras du garçon cette fois de façon beaucoup plus ferme.

Que Mi Kyung embrasse sa peau de la sorte ne l’aidait pas du tout dans sa recherche archéologique dans sa commode afin de trouver le fameux préservatif. Cela le déconcentrait plus qu’autre chose, et il avait juste envie d’arrêter pour profiter pleinement de ses douces lèvres qui se baladaient sur sa peau. Heureusement, il tomba enfin sur ce dont il avait besoin. Alors il put bien vite reprendre d’assaut la bouche de la jeune femme, l’embrassant avec plus de fougue que précédemment. Il faut dire que l’excitation ne faisait qu’augmenter, et que Gabriel ne pouvait juste plus attendre. En deux trois mouvement, le condom fut mis, et son corps uni à celui de Mi Kyung. Quelle sensation enivrante. Il eut l’impression qu’un courant électrique avait traversé sa colonne vertébrale. Un sourire passa sur son visage lorsque le doux son que venait de produire son amie parvint à ses oreilles. Il l’embrassa sur la joue, et prenant appuis avec ses avant-bras de chaque côté de son visage, il commença ses mouvements en elle. À son tour il gémit, mais le plus discrètement possible, c’était à peine audible à vrai dire. Seulement, pour que Mi Kyung puisse l’entendre, il logea son visage dans son cou, prenant soin d’émettre les sons témoignant de son plaisir au creux de son oreille. Il en profita aussi pour y déposer quelques baisers.
Étrangement, il avait l’impression qu’il n’oublierait pas cette nuit de sitôt. Pourtant, ils avaient beaucoup bu, et elle paraissait être comme une autre. Mais pour Gabriel, ce n’était pas le cas. Allez savoir pourquoi, il y avait quelque chose de différent. Peut être parce qu’il avait eu le temps de s’attacher un minimum à Mi Kyung. Oui, c’était peut être ça. Cependant son comportement serait le même qu’avec les précédentes. Et plus les minutes passaient, plus Gabriel accélérait la cadence, ayant de plus en plus de mal à se taire. Lui qui détestait être bruyant au lit. Quelques goutes de sueur perlaient à son front, et ses cheveux par conséquent y restaient collés. Il chercha ses lèvres, mais à manque de souffle, il ne fit que les effleurer, déposant un tout petit baiser sur celles-ci. Le nirvana, le septième ciel, le plaisir ultime, l’apogée, l’orgasme, bref, nommez cela comme vous le voulez. Il n’en était plus très loin, alors il faisait de son mieux pour faire durer la chose parce qu'il voulait que Mi Kyung aussi se souvienne de cette nuit. Ah, les hommes et leur besoin d'être performant au lit.

Certes, les choses se passaient peut-être un peu plus rapidement que si elle n’avait rien bu du tout. Toutefois, Mi Kyung était encore bien consciente et cette soirée-là, cette nuit-là, elle allait s’en rappeler. Elle pouvait très biens sentir son visage chaud et suant contre sa peau qui était dans le tout même état. Il n’était définitivement pas le seul à s’exciter en entendant des gémissements et des grognements, car ce fut aussi le cas pour Mi Kyung. Et comme il s’était rapproché de son oreille pour lâcher le moindre son, cela faisait en sorte que sa bouche à elle soit aussi tout près de la sienne, se donnant un effet mutuel. La cadence avait largement augmenté et rien n’allait en diminuant. Mi Kyung ne laissa cependant pas le garçon seul là-dedans et donna elle aussi quelques coups histoire de trouver leur plaisir maximal. À ce stade-là, il était maintenant difficile pour elle que de l’embrasser, sachant le souffle qu’elle avait. Au lieu de ça, elle tenta plutôt de venir lui mordre la peau de son cou, sans lui faire de mal. Puis elle enroula ses jambes autour de sa taille, très fortement, cherchant à approfondir la pénétration. Un autre plaisir à expérimenter était aussi de trouver des positions à deux et d’essayer. Être en quelques sorte créatifs tout en s’abandonnant à l’autre. Et c’est pourquoi, sans arrêter le moindre de ses gestes, Mi Kyung tenta de faire en sorte à ce que ce soit maintenant Gabriel en dessous. Les hommes aimaient peut-être dominer, mais ils ne diront jamais non pour l’être en retour dans ces circonstances. Du coup, ils se retrouvèrent en position contraire après avoir fait quelques petites acrobaties. À ce moment, Mi Kyung se retrouva à nouveau assise sur lui. Elle attrapa alors ses mains qu’elle amena sur ses fesses à elle. C’était une certaine façon de lui montrer ce qu’elle voulait. Puis elle pencha son haut de corps contre le sien pour se mettre à l’ensevelir de baiser, donnant de temps à autre des coups de langue entre deux ou trois gémissements. Ses longs cheveux frôlant sa peau, sans doute lui arrachait-il de nouveau frisson ou titillement. Après quelques instants, la demoiselle ramena sa bouche près de l’oreille du jeune élève pour lui dire d’une voix totalement chaude. « J’ai jamais été excitée comme ça. » avant que ses lèvres ne se remettent à se balader dans son cou.

Gabriel ne s’attendait pas du tout à ce que Mi Kyung prenne ce genre d’initiative, mais très franchement, ce n’était pas pour lui déplaire. Bien au contraire d’ailleurs. Il fit de son mieux pour qu’ils parviennent à changer de position sans pour autant perdre leur union. Une fois sur le dos, Gabriel laissa sa tête retomber lourdement contre l’oreiller, les yeux fermés, lâchant un gémissement à la limite du grognement. Il les rouvrit lorsqu’elle prit ses mains, les amenant sur ses fesses ce qui eut pour effet de faire sourire très légèrement le jeune Jang, avant qu’il ne laisse échapper un énième soupire significatif du plaisir qu’il prenait avec elle. Ainsi il l’accompagnait dans ses mouvements, donnant quelques coups de bassin bien placés pour qu’elle ne soit pas seule à faire tout le travail. Il bascula la tête en arrière pendant que la jeune femme s’occupait du haut de son torse, ses baisers, ses coups de langues, il avait l’impression que ses sens étaient plus développés qu’à l’habitude. Pourtant, l’alcool avait en général l’effet inverse sur lui. Même ses longs cheveux chatouillaient sa peau. Et les quelques mots qu’elle lui susurra à l’oreille n’arrangèrent rien. Glissant une de ses mains dans sa nuque, il attendit qu’elle cesse ses bisous dans le cou, pour l’embrasser à pleine bouche malgré les gémissements, malgré le manque de souffle. Pour ces raisons, il arrêta rapidement, faisant exprès de gémir en restant proche de ses lèvres.
Il fallait être honnête, voilà longtemps qu’il n’avait pas pris son pied comme ça. Il n’avait pas exagéré en lui disant qu’elle le rendait fou. Il n’en était réellement pas loin. Ses mains venaient de redescendre jusqu’à ses hanches, ses fesses qu’il empoigna plus fermement. Elles remontèrent, dans son dos, passèrent sur son ventre, jusqu’à sa poitrine puis il prit son visage entre ses doigts, écrasant à nouveau sa bouche contre la sienne. Sans la relâcher, il s’aida d’une de ses mains pour se redresser jusqu’à être à nouveau assis, la serrant contre lui avec son autre bras. Il colla son front contre son épaule et l’aider comme il le pouvait dans cette position pour que les mouvements continuent. « Putain. » C’était sorti tout seul, il n’avait pas su le retenir. C’était encore ce qui décrivait le mieux l’état dans lequel il se trouvait. Il releva ses yeux vers elle, mordant son petit menton ne la quittant plus des yeux, admirant son visage se crisper.

À son tour, Gabriel avait changé de position, les forçant cette fois à se retrouver assis. Ce qui influença la demoiselle à arrêter certains de ses gestes, lui étant maintenant plus difficile d’accès. Cela dit, le mouvement principal lui ne s’arrêta pas et elle ne pouvait à présent plus distinguer son souffle du sien; chose qui était agréable. Ce fut là qu’il lâcha un juron. Du coup, elle ouvra les yeux bien difficilement, comme si ceux-ci étaient trop lourds. Heureusement, elle découvrit rapidement qu’il n’y avait rien et que c’était sans doute une sorte de frustration contre lui-même ou alors les conséquences de sa grande excitation. Ses mains se déposèrent de chaque côté de son visage alors qu’il lui mordait son menton, levant un peu son visage vers le haut. En même temps, elle s’agrippait à lui en resserrant ses jambes et en déposant ses mains sur ses épaules. Le bout de ses doigts s’attardèrent à son cou encore une fois tandis qu’elle le regarda faiblement, juste histoire de voir sa réaction du moment. Sentant sa tête alors devenir lourde, elle la laissa tomber sur l’épaule du garçon, son front collé à celle-ci. Malgré les coups qui se donnaient, Mi Kyung apporta ses mains entre leur deux bas de ventre et caressa celui du garçon avec ses pouces, pour ensuite prendre l’une des mains du garçon dans la sienne. À ce moment, elle fit en sorte que leurs doigts soient entremêlés. Puis elle approcha la main du garçon près de sa bouche avant de soudainement engloutir l’index de celui-ci dans sa bouche. Pas la peine de préciser ce que cela voulait dire, il le savait. Et juste le fait de faire en sorte qu’il ait ce genre de pensée, voir peut-être même ce genre d’envie, était assez pour le rendre plus fou qu’il ne pouvait l’être, elle en était convaincue. Néanmoins, cela dura un court moment puisque la jeune fille décida de revenir s’emparer de ses lèvres pour lui échanger un baiser plus que langoureux. Au moins maintenant, Gabriel ne pourra plus dire qu’il ne la connaissait pas puisqu’il aura eu la chance de la connaître dans la plus profonde de son intimité et c’était à espérer qu’il ne le regrette pas, bien que cela semblait loin d’être le cas. De nouveaux gémissements, cette fois beaucoup plus fort se firent entendre. « J’ai pas envie que rien ne s’arrête. » lâcha-t-elle d’une voix plutôt aigüe.

Mi Kyung n’avait plus rien de la fille pure. D’ailleurs, Gabriel se demandait si cela était dû à l’alcool ou si elle était aussi capable d’être comme ça au lit lorsqu’elle est sobre. La réponse à cette question restera sans doute un mystère, car il ne comptait pas se retrouver une deuxième fois sous les draps avec elle. Ce serait la seule et unique fois, alors autant qu’elle soit mémorable non ? De toute façon elle l’était. Cette soirée entière l’était. Gabriel frissonnait sans cesse, et il en aurait presque la tête qui tourne. À cause de l’alcool ou des mains de Mi Kyung sur son bas-ventre ? Allez savoir, en tout cas, il n’était plus sur terre depuis longtemps déjà. Peut être en enfer ? En tout cas, Mi Kyung se comportait comme une diablesse. La voir et sentir sa langue autour de son doigt. Bon dieu, elle venait juste d’achever le jeune Gabriel. On en croisait pas à tous les coins de rue des filles comme elle. Et pourtant, qu’est-ce qu’il aimerait que ce soit le cas, il ne serait jamais déçu comme ça. Essoufflé après leur baiser, il essayait malgré tout de toujours garder son visage à hauteur du sien, de soutenir son regard.
Malheureusement, chaque chose a une fin. Même si lui non plus n’avait pas envie que cela s’arrête. Il aurait bien continué encore longtemps, pourquoi pas durant de longues heures. C’était si délicieux avec elle, si bon de sentir son corps contre le sien, de la serrer contre lui, de l’embrasser, de l’entendre gémir, et tout ce qui va avec l’acte. Mais c’était physiquement impossible. Dieu avait un peu merdé sur ce coups là. Quelque chose d’aussi exquis, il aurait pu faire en sorte que ça dure plus longtemps. C’est bien simple, Gabriel n’en pouvait plus, ses muscles le tiraillaient, et surtout ses gémissements se faisaient terriblement bruyants. Heureusement qu’il vivait seul hein. Accélérant encore ses coups de bassin, accompagnant les mouvements de hanches de Mi Kyung, ses mains sur les fesses de cette dernière. Il ne tarda pas à toucher les nuages, à atteindre le summum du plaisir.
Sa tête retomba lourdement contre l’épaule de la demoiselle. Il avait tant de difficultés à respirer. Pour peu, ça lui ferait presque mal aux poumons. Il releva son visage, cherchant les lèvres de son amie. Il déposa un furtif baiser. Il ne pouvait juste pas lui offrir plus pour le moment. En fait, il avait même du mal à garder les yeux ouverts et surtout à bouger. Pourtant il fallait qu’il le fasse. Alors délicatement, il allongea la jeune femme et se retira afin d‘aller se débarrasser du préservatif usagé dans la poubelle de la cuisine. Il revint, fermant la porte derrière lui. Ça aussi c’était étrange pour lui, le plus souvent, il allait dans des hôtels, ou chez la demoiselle, comme ça il pouvait se barrer dès le lendemain ou même dans l’heure qui suivait. Là, il ne pouvait pas trop fuir. Il soupira, avant de revenir prendre sa place dans le lit, et de tirer les draps sur leurs deux corps. Il hésita un moment, devait-il se blottir contre elle ou non ? Quelle question. Il se mit sur le côté, collant son front à son épaule, glissant une main sur son ventre qu’il commença à caresser du bout des doigts. « Je t’avais promis une soirée parfaite. »

Ce qui l’avait surtout surpris c’était que Gabriel n’était pas le genre de mec qu’elle avait l’habitude de fréquenter. En fait, ses deux ex-copains n’avaient pas grand-chose en commun avec lui. Et même de ceux avec qui elle se tenait régulièrement; plusieurs d’entre eux étaient plutôt des durs ou alors de vrais connards. Et même avec ce genre de personnalité, Mi Kyung parvenait à s’attacher à eux. Gabriel lui, il était plutôt doux, un minimum attentionné, pas trop prise de tête. Et malgré tout, elle était loin de détester. Hors, elle venait peut-être de dire qu’elle ne voulait pas que ça s’arrête, mais tout comme le garçon, son corps l’obligeait à tout arrêter. Comme si elle s’était vidée de toute force physique et mentale. Au moins, le temps que ça a duré ça a été… vraiment unique pour ne pas dire sa meilleure expérience jusqu’à présent. Elle s’allongea volontier lorsqu’il l’allongea avec lui alors qu’elle essaya de retrouver un souffle normal, restant sur le dos, sans bouger. Tout ce qu’elle entendait c’était sa respiration et celle du garçon alors que l’air froid de la pièce vint lui procurer un grand bien. Elle ne bougea même pas lorsqu’il se leva, ne cherchant pas non plus à savoir où il allait. Heureusement, il revint rapidement et celle-ci ouvrit les yeux le regardant s’installer près d’elle. Elle lui fit un petit sourire, le laissant caresser son ventre. Si au début cela l’excitait, maintenant cela la détendait. « Je t’avais promis une soirée parfaite. » Son regard se releva vers lui. Pour ça, elle ne pouvait pas dire le contraire; il avait définitivement tenu sa promesse. « Et tu as réussi. » lâcha-t-elle en refermant les yeux. Sa main qui était sur le lit vint s’emparer de celle du garçon pour finalement masser celle-ci avec son pouce. « Mais je crois que y a quelque chose que tu n’as pas compris… » Courte pause. « Tout à l’heure, j’ai dit que j’avais peur… peut-être que tu as cru que c’était en rapport avec l’acte, mais… ce n’est pas tout à fait le cas. » Elle plongea son regard dans le sien, quelque peu hésitante. « J’ai peur pour… ce qui va se passer, maintenant qu’on l’a fait. » Elle n’était pas dupe non plus. Elle savait que les mecs dans son genre, qui enchaînaient de nombreuses aventures, étaient du genre à ne plus porter aucun intérêt à leur conquête. Du moins, d’après ce que ses copines lui avaient raconté de par leur expérience. Et franchement, si Gabriel la rabaissait à ce point, s’il décidait de ne plus lui parler et de faire comme si elle n’existait pas… elle allait être grandement insultée. C’était peut-être sa façon à lui de penser, mais pas la sienne. Elle aurait préféré ne pas s’en soucier; après tout, elle lui avait déjà donné une certaine confiance. Mais bon, peut-être s’inquiétait-elle pour rien.

Gabriel ferma les yeux, cherchant à récupérer un rythme de respiration normal. À la base, la soirée devait être parfaite pour elle, pour lui montrer en quelque sorte de quoi il était capable parce que Gabriel cherchait toujours à prouver qu’il était le meilleur. Au final, cette nuit avait été tout aussi excellente pour lui. Le repas, la sortie en boîte, leur danse, et surtout l’acte. Rien venant de la jeune femme ne l’avait déçu. Puis dans le fond, et il devait bien l’avouer, il avait toujours eu en tête de finir leur sortie comme ça. Parce qu’il était en manque, mais surtout parce qu’elle était terriblement belle et que la tension qu‘il y avait entre eux, cette attirance physique, ne pouvait les mener que à cela. Malheureusement, Mi Kyung avait décidé de compliquer les choses. Il l’entendait au son de sa voix, et cela eut pour effet de le faire soupirer. Il rouvrit doucement les yeux, sans pourtant relever son regard vers la jeune femme, gardant plutôt son front collé à son épaule. Néanmoins, au bout d’un moment, ne voyant pas où elle voulait en venir, il chercha son regard dans l’obscurité, les sourcils froncés par l’incompréhension. Ah oui, ce qui va se passer maintenant. Il ne pouvait pas lui dire qu’il allait ajouter son nom à sa liste, comme il l’aurait fait avec une autre. Parce que d’un côté, c’était bien la seule fille qu’il n’avait pas envie de blesser. Il ne voulait pas faire du mal à Mi Kyung, parce qu’il l’appréciait plus qu’il ne voulait bien se l’avouer. Mais il allait de toute façon la faire souffrir, c’était inévitable. Seulement, il préférait ne pas le voir. Alors il allait faire ce qu’il savait faire de mieux, mentir, baratiner, lui servir de belles paroles sur un plateau d’or.
Sa main restée sur son ventre remonta jusqu’au visage de Mi Kyung, il la glissa dans sa nuque, approchant son visage du sien, caressant sa peau comme si il voulait la rassurer. Il lui déroba un baiser des plus doux, des plus lent, se délectant de ses lèvres. Et il le fit durer longtemps, avant de s’en défaire à contre cœur. « Tu n’es pas comme les autres, hm ? » Souffla-t-il contre sa bouche. Et c’était vrai, seulement, il ne pouvait justement pas la laisser être différente. Il n’avait pas envie qu’elle devienne trop importante. Puis, il savait que si ils continuaient à se voir, il serait à chaque fois tenté et qu’on ne résiste pas indéfiniment à la tentation. Et ce n’était certainement pas un homme comme lui qu’il fallait à Mi Kyung. « Alors ne t’inquiètes pas, rien ne va changer. » Quel beau menteur ce Gabriel. Mais c’était le prix à payer pour ne pas la blesser en direct live, pas vrai ? Il posa à nouveau ses lèvres contre les siennes, sans pour autant les bouger. Il reproduisit le geste à plusieurs reprises avant de sourire doucement. « Je ne suis pas fatigué. » Fit-il en pouffant de rire, cachant son visage dans le cou de la jeune femme.

« Tu n’es pas comme les autres, hm ? » Était-il sincère ou avait-il dit ça à toutes les autres aussi ? Peu importe, cela la fit sourire. Mi Kyung n’était peut-être pas aussi naïve qu’on le croyait, mais il lui arrivait parfois de manquer d’un peu de méfiance et spécialement pour ce genre de chose. Un frisson la parcouru. Elle colla alors ses bras contre elle, se faisant toute petite avant de se rapprocher de Gabriel en faisant presqu’une petite boule sur elle-même. C’est que malgré tout, elle avait froid. Dû à l’air, dû à l’alcool ou à son corps qui essayait de se calmer… elle n’en savait rien. Peut-être un peu de tout. Dans tous les cas, il essayait de la rassurer. Même si la pire chose qu’il venait de faire était de lui mentir. Tout ce qu’elle fit, fut d’acquiescer de la tête positivement, ayant compris que rien ne changera. En fait, c’était 50-50. Elle y croyait sans trop le croire. Mais bon, ce n’était pas mieux si elle se faisait trop d’attentes et qu’au final rien n’allait se passer; elle sera davantage blessée. Elle lui sourit lorsqu’il recommença à déposer ses lèvres contre les siennes, embarquant dans ce petit jeu avec lui. « Je ne suis pas fatigué. » Elle ferma un bref moment les yeux. Et pourtant, il était le premier à avoir arrêté. « Moi, si. » Il avait caché son visage dans son cou et Mi Kyung enlaça son corps avec l’un de ses bras. Puis un petit rictus apparu, la demoiselle ne put s’empêcher de dire « Alors regarde-moi dormir » Par la suite, elle ferma les yeux pendant quelques minutes. Si elle comptait vraiment dormir ? Sans doute en sera-t-elle incapable. Seulement, juste le fait de fermer les yeux, de ne rien faire et de ne rien penser l’aidait à regagner un peu plus d’énergie tout comme à la détendre. Au bout de plusieurs minutes, ses yeux se rouvrirent soudainement pour constater qu’à ce moment-là, le garçon la regardait. La regardait-il depuis le début ou était-ce seulement une coïncidence... elle n’en avait pas la moindre idée, bien que la première conclusion lui paraissait la bonne. Sans trop savoir pourquoi, il y eut alors un simple moment de contemplation, comme au tout début. C’était clair que maintenant, Mi Kyung allait le voir bien différemment. Tout comme lui envers elle. Et avec tout ça, elle avait complètement perdue la notion du temps. « Dis-moi, je suis du genre assez curieuse, mais y a un truc que je voudrais savoir…tu dis que je suis différente des autres et j’aimerais bien savoir en quoi je le suis. Par ma beauté, par ma personnalité ou... parce que je suis avant tout ton amie ? »

Gabriel s’en voulait de lui avoir menti de la sorte, mais qu’aurait-il pu faire d’autre ? Il n’allait tout de même pas lui dire en face qu’il ne comptait plus lui adresser la parole une fois qu’elle aurait franchi le seuil de cet appartement. Il risquerait d’avoir droit à un torrent de larmes, et ce n’était pas franchement ce dont il avait envie parce qu‘il n‘était pas très doué pour gérer les situations de crise. Puis la voir pleurer, ça lui briserait le cœur en plus. Oui, parce qu’il avait un cœur quelques fois, là par exemple, à ses côtés il en avait un. Il se sentait mal quand il se disait qu’elle serait de toute façon blessée, qu’elle le verrait comme le pire des menteurs, peut être même le roi des cons. Il n’avait pas beaucoup d’amis, et malheureusement, en passant le cap avec elle, il en perdait une. C’était un principe, ne jamais garder contact avec ses conquêtes. Il n’y avait dérobé qu’une fois, avec Min Seok. Mais c’était bien différent. Gabriel connaissait le cœur des femmes, il connaissait le sien aussi. Il n’était pas question de développer plus de sentiments qu’il n’en avait déjà pour la jeune femme.
Il soupira lorsqu’elle lui dit qu’elle, elle était fatiguée. Roh, ce n’était pas drôle. Il avait déjà récupérer toutes ses forces, enfin, physiquement non, mais mentalement il était encore bien réveillé. Comme elle lui avait demandé, Gabriel l’admira dans son sommeil, ses yeux s’étant habitués à l’obscurité. Il dégagea son beau visage de quelques cheveux, avant de se perdre totalement dans sa contemplation. Elle était belle. Tellement belle. Quelle horreur de briser le cœur d’une aussi jolie fille. Il lui sourit doucement au moment où elle rouvrit les yeux, déposant un baiser sur le bout de son nez. En quoi elle était différente ? Bon dieu, mais si elle savait. Tellement de choses. Mais Gabriel n’allait pas le lui dire. Cela ne ferait qu’empirer son cas, et augmenter l’incompréhension de la jeune femme lorsqu’elle prendra conscience de la vérité dans les jours à venir. « Tu es trop curieuse je dirais même. » Il approcha son corps du sien, se collant à elle, passant une jambe entre les siennes. Il l’embrassa du bout des lèvres pendant quelques petites secondes. Malheureusement, elle n’aura pas plus comme réponse, pourtant, il y en avait des choses à lui dire. « Tu es juste unique Mi Kyung. » Encore un peu, et tu dérobais le cœur du Jang. Probablement qu’elle ne s’en était pas rendue compte. Gabriel risqua un coup d’œil à son réveil. «  Wow ! Il est bientôt cinq heures du matin. » Il éclata de rire, laissa tomber sa tête contre l’oreiller, se calmant assez rapidement. C’était rare de l’entendre rire, pourtant, il était beau son rire, pareil à celui d’un enfant.

Le garçon venait de mettre sa jambe entre les siennes et Mi Kyung vint lui caresser celle-ci du bout des doigts, ou du moins sa cuisse. En même temps, il venait de répondre à sa question. Elle lâcha un soupir à sa réponse pour ensuite faire une moue. Quoi ? C’est tout ? Elle aurait au moins aimé savoir ce qui la rendait unique pour lui. Mais apparemment, elle n’allait pas en savoir plus. Dans tous les cas, elle n’allait pas le forcer bien que ça la titillait. Comme toujours, elle le regarda dans les yeux, ses balayant en même temps le visage du garçon. « Ça me fait bizarre, c’est la première fois que je couche avec un mec plus jeune. D’habitude je les trouve trop immatures. » Quoique un an de différence seulement ce n’était pas la mer à boire, mais n’empêche. Elle avait toujours trouvé que les garçons gagnaient leur maturité plus tard que les filles, pour ceux qui la gagnait. Car certains ne le devenaient jamais. « Wow ! Il est bientôt cinq heures du matin. » Elle se redressa un peu pour voir l’heure à son tour. Puis elle regarda le garçon totalement désespérée avant chiâler au travers un grognement, laissant tomber son haut de corps contre celui de Gabriel, un petit rire se faisant entendre par la suite. Elle se positionna ensuite carrément sur lui, étendue sur le ventre, sentant toujours sa peau chaude contre la sienne. Ses yeux se fermèrent à nouveau lors de quelques minutes à peine. Elle ne savait pas pour le jeune homme mais en tout cas, elle, elle était plutôt bien.

Un moment passa et Mi Kyung se surpris à ouvrir les yeux. Elle avait dormi, dans cette position ? Pour ce coup-là, elle ne s’en était même pas rendue compte. Du coup, son regard se leva vers celui de Gabriel. Elle ignorait s’il avait aussi dormi un peu ou pas. Elle lui afficha un sourire lorsqu’elle croisa son regard. « Je suis désolée. Je me suis même pas rendue compte que je m’étais endormi. » Le pauvre quand même ! Il n’avait sans doute pas voulu bouger ni la réveiller pour se lever s’il en avait eu envie. Pour la peine, Mi Kyung s’enleva de sur lui avant de se laisser tomber sur le dos, le visage vers le plafond. Puis elle tourna sa tête en sa direction. « Je ne sais pas si toi, mais moi je commence à avoir faim. Ça ne te dérange pas si je mange ? À moins que tu ne veuille un petit déjeuner au lit… »

Comment ça elle trouvait les mecs plus jeunes trop immatures ? Qu’est-ce que cela voulait dire ça au juste hein ? Parce qu’à en croire la façon dont elle avait gémis un peu plus tôt, leur partie de jambes en l’air avait été appréciable. Plus qu’appréciable même selon le Jang. Puis, ils n’avaient qu’un an de différence en plus, ce n’était vraiment pas énorme. Surtout que, après la soirée qu’ils avaient passé, il devait bien lui avoir prouvé qu’il était un des meilleurs coups. « T’es pas non plus une vieille, n’abuse pas. Je serais pas là sinon d’ailleurs. » Fit-il avec un léger rire. Bien oui quoi, si il avait couché avec elle, c’était bien parce qu’elle était belle. Bon d’accord, pour cette fois, ça n’avait pas été le seul facteur. L’espèce de tension sexuelle qu’il y avait entre eux depuis le début de leur y était grandement pour quelque chose. Mi Kyung était différente des autres, même lui l’avait reconnu. Et mine de rien, c’était difficile de lui faire avouer un truc pareil. Puis avez-vous vu l’heure ? Gabriel non. Le temps était passé a une vitesse folle pour lui. C’était bien qu’il avait passé un excellent moment en sa compagnie, n’est-ce pas ? Il sourit en l’entendant rire, passant ses bras autour d’elle lorsqu’elle se posa sur lui. Il la serra contre lui, prenant une grande respiration. Il se sentait bien, tellement bien que le sommeil ne tarda pas à venir le chercher lui aussi.

Il rouvrit les yeux avant elle, mais les referma presque aussitôt. Gueule de bois, quand tu nous tiens. Sa tête lui faisait horriblement mal, il avait l’impression qu’un éléphant s’était assis dessus. Sentant cependant la jeune femme remuer, il se força à ouvrir les yeux, lui souriant doucement lorsque leurs regards se croisèrent. Oh, elle n’avait pas à s’excuser pour cela, il avait plutôt bien dormi, même si le réveil était dur. Alors il l’embrassa sur le front, pour lui faire comprendre qu’elle n’avait rien à se faire pardonner. Lorsqu’elle s’enleva, il frissonna légèrement, elle lui avait tenu chaud cette nuit, alors forcément. Il tira les draps pour les remonter sur son corps, et passa une main dans ses cheveux, les ébouriffant légèrement avant de bailler. « J’ai pas vraiment faim, mais tu peux te servir. Fais comme chez toi. » Il se redressa se penchant pour attraper son boxer, avant de se lever pour l’enfiler. « Je vais prendre une douche. Tu peux faire de même après si tu en as envie. » Il marqua une pause, se retournant vers elle tout en s’étirant. « Mais peut-être que tu veux la prendre avec moi ? » Il disait cela pour rire bien évidemment, d’ailleurs, il pouffa légèrement. Il se dirigea vers son armoire à la recherche de vêtements propres mais aussi de serviettes.

Mi Kyung venait donc de lui faire part de sa faim. Mais son envie changea soudainement lorsque Gabriel lui dit qu’il allait prendre une douche, l’invitant en quelque sorte à venir la prendre avec lui. Mh, ça par exemple… elle se dit bien que la faim pouvait attendre un peu. Ainsi donc, elle se leva du lit à son tour, marchant autour pour aller rejoindre le garçon, après avoir enfilé ses sous-vêtements. Elle avait remarqué qu’il n’avait prit qu’une seule serviette à cet instant et celle-ci ouvrit à nouveau l’armoire qu’il venait de fermer pour en prendre une pour elle aussi. À ce moment, elle lui envoya un sourire en roulant légèrement les yeux. Comme s’il ne s’en était pas douté ! Lui poser cette question c’était comme déjà répondre pour elle. « La faim peut attendre encore je crois. » lâcha-t-elle avec une certaine innocence. Le seul hic, c’était que elle, elle n’avait malheureusement pas de vêtement propre. Mais bon, elle était convaincue qu’elle n’allait pas avoir besoin de lui en demander et qu’il allait lui en passer. Du moins, elle osait espérer. Quoiqu’il en soit, une fois leur chose en main, elle le suivit jusqu’à la salle de bain.

La douche était plutôt petite à vrai dire. Heureusement, ce n’était pas comme si cela allait être la première fois qu’ils allaient se coller de la sorte. La demoiselle déposa donc sa serviette sur le comptoir, laissant ainsi Gabriel s’occuper de ce dont ils allaient avoir besoin, avant de faire comme lui et d’enlever à nouveau ses sous-vêtements. Une fois que ce fut fait, ils embarquèrent tous deux dans la douche, Mi Kyung étant debout face à lui. Elle prit alors l’initiative de s’occuper d’ouvrir l’eau pour ensuite régler la température de celle-ci, Gabriel étant le premier à se faire mouiller. « Chaud ou froid ? » demanda-t-elle en le regardant dans les yeux avant de lui faire part de son opinion. « Mh, chaud ? » Ainsi donc, elle fit en sorte que cela convienne aux deux pour finalement les mouiller. Vraiment, il en avait de la chance. Non seulement il allait l’avoir vu dans sa tenue d’Ève, mais il allait aussi l’avoir vu toute mouillée et elle savait très bien que les mecs aimaient les filles lorsqu’elles étaient ou sortaient de la douche. « J’espère que tu réalises la chance que tu as. » fit-elle tout bas avant de simplement venir lui caresser le bas du dos du bout des doigts, son menton accoté sur son torse tandis que son visage était levé vers le haut. Un sourire apparu sur son visage avant qu’elle ne fronce le nez et ferme les yeux dû à de l’eau qui lui était rentré dedans. Elle lâcha un petit son avant de se frotter les yeux et de lâcher un fou rire.

Il ne s’attendait pas réellement à ce que Mi Kyung le suive sous la douche, il avait plutôt dit cela sur le ton de la plaisanterie mais puisqu’elle désirait l’accompagner, il n’allait pas refuser de la voir nue une deuxième fois. Il posa sa serviette sur le comptoir, chercha dans le petit placard d’à côté du shampoing et du gel douche. Il rentra avec elle dans la cabine de douche, posant les produits à leur pied. Gabriel la laissa se charger de la température de l’eau, hochant juste la tête lorsqu’il lui sembla que celle-ci était juste comme il le fallait. Dire que son mal de crâne ne s’arrangeait pas. Il allait devoir prendre quelques médicaments après. Néanmoins, il oublia un instant ses douleurs, lorsqu’il sentit les mains de la jeune femme dans son dos, caressant sa peau. Il se mordit la lèvre, son corps étant parcouru de grands frissons. Alors comme ça il avait de la chance ? Il baissa son visage, déposant un petit bisou sur ses lèvres. Oui, il s’autorisait encore quelques gestes tendres, et dans ce cas là, c’était Mi Kyung la chanceuse. « Tu n’imagines même pas la tienne. » Une autre fille, il l’aurait probablement mise à la porte sans hésiter une seule seconde. Mais Mi Kyung était avant tout son ami, et même si il comptait couper les ponts, il ne voulait pas la laisser avec une mauvaise image de lui. Enfin, elle finirait tout de même par le détester, par le voir comme le pire des menteurs.
Étrangement, lorsqu’elle rit, il se mit à sourire, comme attendrie par ce petit bout de femme qu’il voyait encore sous un différent jour en cette belle matinée. Plus aucune trace d’alcool dans le sang, juste une abominable migraine, il la trouvait toujours aussi belle, toujours aussi adorable. Il passa ses bras autour d’elle, collant son torse à son, la couvrant de bisous, il n’avait pas pu résisté. Elle était tellement mignonne. « J’ai envie de te manger, rah. » Il rit à son tour, avant de la mordre - sans vraiment lui faire mal - dans le cou. Puis il se baissa pour ramasser le gel douche, en mit un peu dans sa main et commença à frotter le corps de la jeune femme.

Mais merde ! Elle ne pouvait pas s’empêcher de le caresser et de le voir frissonner sous ses doigts, de savoir qu’elle lui faisait de l’effet. Hors, de le voir se mordre la lèvre la fit sourire. Pourquoi avait-elle une si grande attirance physique et sexuelle envers lui ? Elle n’avait jamais été comme ça auparavant. Et pourtant non, il n’y avait aucune sentimentalité derrière ça. Elle était peut-être facilement attirée par quelqu’un mais à moins que ça ne soit le coup de foudre, elle ne tombait pas aussi rapidement amoureuse que cela. À sa première réplique, elle élargit son sourire. Ça, elle ne s’en doutait pas. Ses bras entourèrent sa taille alors qu’il se colla à elle, continuant cependant de le caresser un peu. « J’ai envie de te manger, rah. » Elle enfoui son visage contre lui, ne levant seulement que son regard pour le regarder, cachant son petit air toujours innocent. « C’est plutôt à moi de dire ça, c’est moi qui avait faim tout à l’heure, mh. » Elle le laissa lui mordiller le cou pendant que sa main vint se poser dans ses cheveux. Là, Mi Kyung se mit à lui masser doucement la tête pour arrêter après un court moment, le laissant ramasser le savon. Elle fit donc de même; elle en versa dans ses mains avant de s’attarder d’abord à son dos, faisant monter et descendre celles-ci jusqu’à ses fesses et ses épaules pour les ramener vers l’avant et ensuite s’attarder à son torse, puis à ses cuisses et à l’intérieur de celles-ci. Elle y allait toujours en douceur, comme si elle cherchait à sentir sa peau douce encore une fois sous ses doigts. En même temps, elle adorait l’odeur fruitée de ce savon et ce n’était que plus agréable. De temps en temps, la jeune fille frissonnait, surtout lorsqu’il s’approcha d’endroit sensible. Il avait des mains d’expert, nul doute là-dessus.

Si quelqu’un d’autre avant été témoin de tout ça, il était clair que cette personne aurait tout de suite pensé qu’ils étaient ensemble. Enfin, la soirée, la nuit torride puis la douche… ce n’était pas toutes les aventures d’un soir qui tournaient de la sorte. Normalement, après la nuit passée, c’était bye bye. Mais là… fallait croire que pour Mi Kyung aussi, Gabriel était… unique.

N’étaient-ils pas mignons tous les deux ? À se savonner, à chercher à faire frissonner l’autre, à se sourire presque niaisement. Ce n’était vraiment pas tous les jours qu’on voyait un Gabriel comme ça, lui-même n’arrivait pas à se reconnaître. Pourquoi se comportait-il de la sorte avec elle ? Après tout, il s’apprêtait à lui briser le cœur. Parce que oui, la prochaine fois qu’il la croisera, il ne la regardera même pas, ne lui adressera pas le moindre petit mot. Et là, il passait ses mains sur son corps, riait avec elle, lui disait qu’elle était unique. Quel beau salaud tu fais Gabriel. Mais c’était plus fort que lui, elle avait quelque chose en plus. Quelque chose que les autres filles n’avaient pas. Entre eux, il se passait quelque chose, mais allez savoir quoi. Ce n’était pas la même alchimie qu’avec son meilleur ami, mais cela s’en approchait dangereusement. Si il y avait des catégories aux sentiments, il pourrait la rangeait dans la même en tout cas, même si cela restait bien différent. Avec elle, il voulait rester mignon, avoir ce rôle de bon garçon qu’il n’était pas. Ses mains remontaient en douceur le long de ses cuisses, sur son ventre, ses seins sur lesquels il s’arrêta plus longuement, puis les glissa derrière sa nuque, approchant son visage. Il la contempla pendant un long moment, avant de laisser leurs lèvres se rencontraient pour une énième fois. Mais tout en douceur s’il vous plait. C’était un baiser comme Gabriel en offrait rarement, empli de tendresse. Il y mit fin même assez difficilement, à l’aide petits bisous bien innocents avant de ne rire très légèrement. « Ce sera toi mon petit déjeuner aujourd’hui hm. » Il l’embrassa une dernière fois, avant de prendre la douchette afin de bien rincer sa camarade de douche. Il fit la même chose pour lui, puis attrapa le shampoing, mettant une bonne noisette sur la tête à Mi Kyung.
Il commença à lui masser la tête tout en lui savonnant les cheveux, Gabriel avait des doigts de fée, et il le savait parfaitement. Il essayait de ne pas trop penser à ce qui allait se passer une fois que Mi Kyung quitterait son appartement. Devrait-il parler de cette douce nuit à son meilleur ami ? Oh non, c’était un peu trop risqué. Quoique, Min Seok ne se gênerait probablement pas lui. Il soupira doucement. « J’espère que tu vas trouver le courage de faire tes devoirs tout de même. » Lâcha-t-il au bout d’un moment se souvenant qu’elle ne les avait pas fini la dernière fois. Il approcha ensuite ses lèvres de son oreille. « Après tout, notre nuit a été des plus torrides. » De la gêne ? Euh, vous pensez franchement que ça fait partie de son vocabulaire ?

Y a seulement un court moment de cela, ils avaient tous deux été épuisé par leurs ébats. Et voilà qu’en se savonnant l’un l’autre, qu’en recommençant à se procurer de toutes petites sensations qu’elles soient volontaires ou pas, c’était comme si ça avant manqué à Mi Kyung. Ou plutôt, elle le voulait presqu’encore. Mais non. Non, ce serait totalement ridicule de s’y remettre. Bon sang Gabriel, que lui as-tu fait ? C’était comme si elle ne pouvait se passer de toi. Et pourtant, elle savait très bien être indépendante. Son visage s’était relevé vers le sien tandis qu’en un rien de temps, il revint capturer ses lèvres, s’échangeant à nouveau un baiser. Il n’était apparemment pas le seul à avoir du mal à y mettre fin. « Ce sera toi mon petit déjeuner aujourd’hui hm. » Elle lui sourit, sortant légèrement la langue de façon à montrer un petit air coquin, gardant le silence. Après le savon, ce fut le shampoing et celle-ci le laissa faire tandis qu’elle en mit un peu dans ses mains pour venir lui frotter les cheveux. Puis avec la mousse de shampoing qu’elle avait dans ses mains, Mi Kyung en étendit un peu sur le bout du nez du garçon, simplement pour l’embêter.

Elle revint un peu plus à la réalité lorsqu’il lui dit qu’il espérait qu’elle puisse terminer ses travaux. Elle soupira faisant une moue. Raaah, pourquoi le lui avait-il fait rappeler ? Pour une fois qu’elle se libérait l’esprit, profitant du moment présent, pas stressée du tout… Bref, il n’avait pas tord non plus. Même si elle n’avait pas de plan pour les prochains jours, elle ne savait jamais ce qui pouvait arriver en dernière minute. Et puis bon, d’un certain côté elle n’osait pas trop s’inquiéter, car il lui arrivait souvent d’avoir plus de concentration après s’être amusé mais en même temps, ce n’était pas non plus comme s’ils avaient simplement été en boîte. Et que certaines envies pouvaient alors l’influencer dans sa concentration. Elle laissa tomber sa tête par en arrière, comme découragée. « Raah Gabriel, je n’y pensais plus là. » lâcha-t-elle sur un petit air chialeur. Et toi tu vas faire quoi hein ? Je t’ai occupé pendant un long moment… tu vas tomber dans l’ennuie. » ajouta-t-elle pour le taquiner, car au fond, elle ne pensait pas vraiment qu’il allait s’ennuyer à ce point. « Après tout, notre nuit a été des plus torrides. » Elle sourit en coin. Elle approcha alors son oreille de la sienne, à son tour. « Je recommencerais n’importe quand. » Elle avait employé un ton neutre, le laissant dans le doute à savoir si elle était vraiment sérieuse ou pas. Du moins, c’était clair qu’elle était sérieuse, mais le referait-elle vraiment ?

Ou comment gâcher le moral d’une étudiante en sciences en moins de dix petites secondes. Gabriel ne put s’empêcher de rire en la voyant pester contre lui. Mais bon, d’un côté il n’avait pas tord. Il devait rester pas mal de boulot à la demoiselle. D’ailleurs, il en avait pas mal lui aussi. Comment allait-il faire pour travailler avec cette satanée migraine hein ? Enfin, suite à la remarque de Mi Kyung il se mit à penser à autre chose, affichant un petit sourire amusé. Elle croyait vraiment qu’il allait s’ennuyer ? Bon d’accord, ça allait faire un peu vide sans elle, mais il allait très vite s’y habituer. Il glissa ses mains autour de ses hanches, les liant dans le bas de son dos l’attirant contre lui. « Je peux très bien me passer de toi tu sais. » Réellement ? Gabriel n’en était pas sur à vrai dire. Disons que dans un sens, ça allait être dur de passer à côté d’elle dans les couloirs sans lui adresser le moindre regard, surtout après cette merveilleuse nuit. Puis, il avait tellement pris l’habitude de passer ses soirées à la bibliothèque avec elle, que du jour au lendemain, ça risquait d’être un changement plutôt brutal. Son espèce d’aveu le fit sourire. Il sentait bien dans sa voix que c’était la vérité, de toute façon, tout le monde repartirait pour un tour avec le fameux Jang Gabriel.

Enfin, il était temps de sortir de cette douche. Alors le jeune homme éteignit l’eau, et quitta la cabine le premier. Il prit la main de Mi Kyung, comme pour l’aider à sortir, puis prenant une des serviettes, l’enroula autour de la jeune femme, frottant légèrement ses bras pour la réchauffer. Il utilisa l’autre pour lui, la posant juste sur ses épaules s’occupant d’abord de sécher Mi Kyung. Puis il se sécha lui-même, avant d’enfiler ses vêtements. Pour le coup, il ne s’était pas cassé la tête. Un jean et un sweater gris avec un grand triangle noir dessus. « J’imagine que tu veux que je te prête quelque chose. » Bah oui Gabriel, elle n’allait pas remettre sa petite robe. Il soupira, faussement agacé et la reprit par la main, retournant avec elle dans sa chambre. Il fouilla dans son armoire, et finalement lui tendit un long pull blanc ainsi elle n’aurait pas froid, parce que bon, il n’avait pas vraiment de vêtement à lui prêter pour le bas. Il quitta ensuite la pièce, la laissant s’habiller, pour aller préparer du café. Lorsqu’elle revint, il ne put que sourire en la voyant dans son pull. Elle était encore plus sexy comme ça. « Comme dit, je ne mange pas ce matin. Mais tu peux te servir, ma cuisine est à toi aujourd’hui. » Et pour une cuisine de mec, elle était plutôt bien remplie, alors y avait du choix. Il lui donna sa tasse, avant de prendre la sienne et d’aller s’assoir sur le canapé. Il alluma la télé, mettant une chaine au hasard.