Mes livres sous le bras, j'avançais tête baissée vers la porte du bâtiment des garçons. La journée avait été encore une fois très difficile. J'étais exténué et je n'avais qu'une envi : dormir.
En ce moment j'étais d'humeur dépressive. Et croyez moi, y a de quoi l'être. Comment seriez-vous si vous veniez d'apprendre que vous aviez mis enceinte une jeune femme que vous aviez perdu de vu depuis plus de 3 mois ? De plus, j'étais en plein dilemme sur mes sentiments … j'avais du mal à faire le point … Kyuhyun ? Gayoon ? Mon cœur balançait. J'en avais presque le mal de mer. Ça faisait 2 semaines que j'avais appris la nouvelle et que les 4Minute avait été mises au courant. Et moi, j'avais promis à Gayoon de me décider à parler de tout ça aux Super Junior. Ils étaient ma famille et occupais presque 100 % de mon temps depuis presque 6 ans. Je les connaissais tous par cœur et jamais je ne leur avais cacher un truck si gros. Je ne voulais surtout pas qu'ils l'apprennent par quelqu'un d'autre. Mais comment leur dire ? Comment leur faire comprendre ? Mon fardeau commençais à être un trop lourd pour moi, et depuis quelque jours je le traînais à bout de bras. Mes notes avaient chuté, je ne dormais plus beaucoup sachant que je ne rentrais aux dortoirs qu'à partir de 2 heures du matin parce que j'allais boire et danser une bonne partie de la nuit histoire d'oublier tout ça. Mon cerveau marchait au ralentit et je devenais désagréable avec tout le monde. Je perdais les pédales et ça m'effrayais. J'étais pris dans l'engrenage et je n'arrivais plus à tenir le rythme. Comment faire dans ces cas là ? Se laisser sombrer et attendre que quelqu'un vous prenne par la main ? Non … je ne pouvais pas me résoudre à ça ! Penses au bébé et à Gayoon Sungmin. Oui Sungmin penses au bébé. J'y pensais jours et nuits. C'était devenu une obsession, à tel point que je voyais des femmes avec des ventres gros comme des ballons à chaque coin de rue.
J'appuyais sur la poignée et poussais la porte si fort, que le battant alla frappé le mur. Je ne pris même pas la peine de refermer derrière mois et fonçais droit sur la chambre numéro 1. La porte était ouverte. Ça signifiait qu'Heechul était là. Lui aussi, je me devais de le protéger. Mais le protéger comment ? En lui cachant la vérité ? En lui faisant croire que tout va bien quand je suis au bord de la dépression. Une boule se forma dans ma gorge. Pleurer c'était pour les faibles. Je n'avais pas le droit d'être faible. J'ouvris doucement la porte. La chambre était plongée dans la pénombre … Qu'elle heure était-il déjà ? J'avais perdu mes repères. C'était effrayant. Je jetais un coup d'œil au réveil qui affichait 10:41 PM. Nan ! Pas possible ! Soudain, deux pairs d'yeux apparurent sur mon lit. C'était mes deux chats, Sen et Hyaku. Parfois il me semblait que ces deux boules de poils comprenaient tout ce que je leur racontais. En tout cas, lorsque je pleurais, ils venait se caler contre mon ventre ou me chatouiller le visage avec leurs petits nez froid. Mais ce soir, je ne voulais pas les voir. Ni eux, ni qui que se soit. Je balançais mon sac sur le lit. Les deux chats pestèrent et coururent se réfugier sous le lit d'Heechul. Je fermais la porte avec force et me laissais glisser contre elle. Je me mis en boule. Les larmes revinrent de plus belle. Non! Je devais les retenir, surtout si il était dans les parages. Non pas que je n'avais pas confiance en Heechul, mais simplement, je n'avais pas la force de lui avouer se qui se passait. Le front contre les genoux j'attendais que le temps passe. Je ne savais plus si j'avais faim, si j'avais soif, pour tant il me semblait qu'il me manquait quelque chose.

- Une ou deux neurones certainement, fis-je ironiquement pour moi même.

J'émis un rire gras qui se transforma en une sorte de plainte. Je me levait d'une bond, emprunt d'un excès de fureur. Je ne contrôlais plus rien, je n'étais plus moi. Était-ce l'alcool qui circulait dans mon sang ? Ou tout simplement la folie ? Je n'en savais rien et ça ne m'intéressais pas le moins du monde. Je m'étais jeté sur mon lit et avait pris mon oreiller des deux mains. Je poussais un hurlement de douleur et tirai des deux côtés du coussin. Il éclata en une pluie de plume. Ça aurait pu paraître jolie si seulement je n'avais pas envoyer valser mes couvertures par terre.
Soudain, je me sentais terriblement choqué par moi même. Je m'arrêtais net et me laissais tombé sur le matelas dénudé à présent. Les larmes coulèrent d'elle même. Elles représentais le fruit de ma souffrance.