Une ambiance feutrée. C'était ce qu'il y avait de mieux pour calmer les esprits. Pas de sons, pas de bruits. Un silence parfait. Sa fenêtre était ouverte pour laisser s'enfuir l'odeur de la cigarette que Chen tenait nonchalamment entre ses doigts. C'était le meilleur déstressant qu'il connaissait. D'ailleurs, il n'en fumait une que quand il en avait vraiment, mais alors vraiment besoin. C'est-à-dire plutôt rarement. Il semblait être dans l'attente de quelque chose, alors qu'il était là, nonchalamment installé sur son canapé. Il semblait attendre quelque chose, oui, mais quoi ? L'heure, doucement, avançait, égrenant derrière elle de plus en plus de minutes, de secondes, alors que Chen ne bougeait pas, se contentant d'écraser sa cigarette... Pour se lever et prendre une douche. La fenêtre grande ouverte permettrait à l'odeur de s'en aller.

Il s'éternisa un moment dans son bain, regardant la montre à son poignet de temps à autre. Oui, il semblait réellement attendre quelqu'un. En tout cas, il sortit de l'eau, attrapant une serviette blanche qu'il enroula autour de sa taille avant de se diriger vers la glace. Passant sa main pour en chasser la buée, il s'observa un court instant avant de se préparer. Un jeans propre, sombre ainsi qu'une chemise blanche dont il ne laisse que deux boutons ouverts, et le voilà prêt. Ses cheveux encore humides, tombaient autour de son visage mais il s'en fichait un peu en réalité.

Il se dirigea vers sa cuisine, histoire de se servir un café, attendant toujours quelque chose. Enfin, autant vous dire que c'était plutôt quelqu'un et que ce quelqu'un en question se faisait désirer. Mais Chen ne semblait pas s'en formaliser plus que ça. Il attendait patiemment, donc, assis sur son canapé - ou plutôt à moyen allongé - sa tasse de café sur la table basse et un livre entre les doigts. Oui, Chen se cultive l'esprit autant que le corps et ce dans tous les sens du terme. Et finalement, la porte d'entrée s'ouvrit. Il releva le visage, observant la personne qui venait de rentrer et jeta un bref coup d'oeil à sa montre avant de dire, simplement :

« T'es en retard... »

« Ah bon ? Alors ma montre doit surement retarder. » C'est ça, rigole Xiao Fei. Chen releva lentement le regard vers le jeune homme, le laissant glisser avec ostentation sur son corps avant de revenir sur son bouquin, comme si de rien n'était. Et pourtant, dieu sait que l'homme en face de lui est on ne peut plus attirant. Attrapant sa tasse de café, il la porta à ses lèvres, alors que le bruit sourd d'un tissus qu'on jette sur une chaise se fit entendre. Des bruits de pas aussi. Ce qu'il y avait de bien, c'est qu'au moins il n'y avait pas besoin de dire au chinois "Fais comme chez toi"... Il faisait comme chez lui. Au moins, c'était un effort de moins à faire. Chen s'étira , laissant tomber sur bouquin sur son ventre. Il faut aussi dire que ces derniers jours, il avait quelques douleurs au niveau des épaules... « Alors c’est quoi le programme ? »

Lentement, le visage du chinois se tourna vers son interlocuteur, qui fumait à la fenêtre. Il resta silencieux, un cour instant, avant d'hausser des épaules et de dire le plus naturellement possible. « Finis ta clope... J'aurais besoin d'un massage des épaules sinon... Je ne pense pas être opérationnel pour la suite du programme. » Pernicieux chantage que celui-là mais qu'importe ! De toute façon, soit il pliait, soit il n'aurait rien. Et s'il était là, c'était qu'il en avait envie et, comme on dit, Xiao Fei ne partirait sûrement pas sans avoir eu ce qu'il voulait. Alors il se plierait. Pourtant, Chen savait très bien ce que ça faisait que de "dominer" Xiao Fei. Mais pour le moment, c'était à lui d'avoir les rennes... On verra pour le reste.

« Tu veux un massage ? Je ne suis pas venu pour te faire un massage. Paye toi une masseuse professionnelle. » Parle toujours, Xiao Fei, Chen ne t'écoute plus. Là, effectivement, le jeune homme avait repris son livre pour continuer sa lecture, comme si de rien était. Refuser une demande, c'était temporiser l'évènement que tous deux attendaient. Mais Chen avait sûrement beaucoup plus de patience que Xiao Fei. Il était même passé maître en matière de patience. Il inspirait profondément, alors que Xiao Fei terminait sa cigarette. Et à peine terminé qu'il s'installa non loin du jeune homme nonchalamment installé sur son canapé, qui l'ignorait royalement. Néanmoins, un léger sourire narquois s'installa sur ses fines lèvres. Il l'avait bien vu mettre son pied sur SA table basse et en plus de ça, il fumait à nouveau. Dire qu'il avait tout fait pour que l'odeur froide de sa cigarette précédente ne s'échappe, voilà que le chinois s'en foutait royalement. S'il le prenait comme ça...

Pivotant légèrement de façon à pouvoir se retrouver en position assise. Il releva lentement le regard sur Xiao Fei, l'entendant bien sûr marmonner dans sa barbe. « La nuit promet d'être longue. »[/center] Eh bien, si tu n'es pas content, tu sais pourtant quoi faire pour remédier à la situation, non ? Fixant avec insistance la peau laiteuse du garçon, sans pour autant se soucier du reste, Chen leva son pied et dégagea celui de son "ami", avant de marmonner à son tour. « Ma table basse... Et si tu n'es pas content, tu sais quoi faire pour remédier à la situation, non ? » Dans le genre "je ne suis pas coopératif", je vous prierais bien de me donner Chen. En tout cas, il se leva, se saisit de la cigarette du jeune homme et se pencha vers lui, frôlant ses lèvres des siennes. « Et tu sais très bien qu'en matière de patience, je suis celui qui tiens le mieux la route... » Il se redressa, sans avoir été plus loin dans son geste, ayant pris, par la même occasion, le paquet dans lapoche du jeune homme. Et en dehors de l'appartement, il jeta la cigarette à peine entamée. Oh, il savait que ça agaçait Xiao Fei. Mais il le pousserait bien à bout pour avoir ce qu'il voulait.

Chen avait repris son livre, quoique je me posais des questions sur si le fait qu’il lisait réellement.
Je l’avais vu venir, avec son petit sourire narquois. Je devais m’attendre à tout venant de sa part quand il souriait comme ca. Il poussa mon pied brutalement et mon pied tomba lourdement sur le sol. Si je m’en foutais ? Non juste à peine. J’avais pris l’habitude. C’est vrai je n’étais peut être pas patient, voir même pas du tout. Mais j’avais un degré de je m’en fous royalement de ce qui se passe autour de moi.

« Ma table basse... Et si tu n'es pas content, tu sais quoi faire pour remédier à la situation, non ? »

Je l’ai regardé mais je n’ai rien dis mais je n’en pensais pas moins. Par contre je n’ai pas vu sa main se rapprocher et prendre ma cigarette que j’étais entrain de délecter. Ses lèvres se sont rapprochées des miennes, quoi Chen allait déjà m’embrasser ? Non ce n’était pas son genre de se soumettre tout d’un coup.

« Et tu sais très bien qu'en matière de patience, je suis celui qui tiens le mieux la route...»

Et il se recula éloignant ses belles lèvres des miennes. Oui il n’a pas tort en matière de patience je veux bien l’admettre – attention on peut sortir le champagne – que je ne suis pas un roi. Quoi qu’est-ce qu’il faisait là ! Il venait d’embarquer mon paquet de clopes ou je rêve ? Non pour le coup c’est vrai que là je n’avais pas tilté. Je me suis redressé et j’ai avancé rapidement vers lui, une chance pour moi j’avais la possibilité de le plaquer contre le mur devant lui. Chen n’a pas eu le temps de réagir à mon attaque et en quelques secondes il s’est retrouvé le visage collé contre le mur, son bras plié dans le dos. Glissant ma bouche près de son oreille je lui ai répondu.

« Je ne suis peut-être pas celui qui tiens mieux la route en matière de patience, mais je suis celui qui domine par la force. »

De ma main libre j’ai ramassé mon paquet.

« Tu sais que je n’aime pas qu’on prenne mes cigarettes. Et non je ne partirais pas même si je ne suis pas content. Alors ? »

Le regard noir du mec qui ne dit rien mais n'en pense pas moins. C'est étrange comme ça rappelait vaguement quelque chose à Chen. Mais il s'en fichait, pour tout vous dire. Il avait déjà jeté la cigarette par la fenêtre et ne s'attendait sûrement pas à la suite des évènements. Plaqué contre le mur, le corps du Chinois contre le sien, alors qu'il lui remontait le bras dans le dos, il pouvait sentir son haleine sur sa nuque. C'était très appréciable mais pour rien au monde non plus il ne céderait pour ça. « Je ne suis peut-être pas celui qui tiens mieux la route en matière de patience, mais je suis celui qui domine par la force. » Ca, Chen ne pouvait pas dire le contraire. Il sentit le paquet s'échapper de sa main emprisonnée et posa son front contre le mur, cachant alors le sourire sadique qui ourla soudainement ses lèvres. « Tu sais que je n’aime pas qu’on prenne mes cigarettes. Et non je ne partirais pas même si je ne suis pas content. Alors ? » Epic fail, Xiao Fei. Et la main libre de Chen, rapidement, attrapa celle de Xiao Fei qui retenait ledit paquet avant qu'il ne lui torde le poignet.

Le paquet tomba au sol. Mais le corps de Xiao Fei aussi. Installé sur lui de façon à ce qu'il ne puisse plus bouger, lui retenant les mains de chaque côté de son corps, il se pencha vers lui, un sourire mutin aux lèvres, avant de lui dire, d'une voix trop calme. « Et alors ? Maintenant, tu fais quoi ? » Il se pencha vers lui, laissant leurs lèvres se frôler, laissant l'atmosphère devenir lourde, avant que soudainement, il n'arrête tout, se redressant. Il s'étira un long moment, avant d'aller vers le canapé et de s'y installer à nouveau. Xiao Fei le suppliera. Il cédera en premier. Il récupéra son livre et changea de page avant de reprendre la parole. « J'y tiens à mon massage. »

Ce que je n'ai pas compris ou que je n'ai pas vu arriver c'est quand ma tête ainsi que tout le reste de mon corps est venu s'écrasé contre le sol froid de Chen. Pourquoi je me retrouvais au sol alors que quelques instants plus tôt c'était moi qui était entrain de dominer Chen contre le mur.

« Et alors ? Maintenant, tu fais quoi ? »

C'est vrai que je faisais moins le malin à ce moment là. Mais je n'allais pas lui montrer sa ne serait que trop jouissif pour lui de me voir souffrir ou même d'être rabaissé par Chen. C'est sa, prend ton pied Chen. Je ne me rabaisserais pas totalement face à toi se soir en tout cas. Je n'allais pas me laisser faire comme ca aussi rapidement. Ce qu'il le faisait autant sourire. C'etait aussi surtout de s'amuser avec moi lorsque j'étais en position de soumission, contre ma volonté bien entendu. Mais pour la deuxième fois dans la soirée, il passa ses lèvres à quelques centimètres des miennes,encore une nouvelle fois où je pensais pouvoir les toucher sauf que non faux espoirs. La seule chose qu'il fit c'est se redresser d'un coup et retourner à son canapé. Me laissant là allongé par terre sur le sol. Je devrais m'énerver. Mais m'énerver contre Chen , non c'est peine perdue. C'est comme s'énerver contre un sourd , muet et aveugle. Quoique c'était devenu presque un jeu entre nous. J'avais enfin trouvé la force mentale pour me lever , j'étais en faite trop bien au sol. Je me suis retrouvé en position assise. Je voyais le dos de Chen, ses cheveux un peu en bataille. Et j'ai entendu cette phrase qui sortit de sa bouche. Le hair ? Un petit peu alors.

« J'y tiens à mon massage. »

Sa j'avais compris qu'il y tenait tant que sa à son massage. Il voulait son massage . Alors il devra supporter ma nouvelle cigarette que j'avais déjà entre mes lèvres prête à être consumé. Je me suis approché de lui doucement , tranquillement, lentement et j'ai passé mes jambes au-dessus du canapé.
Avant de faire quoique se soit, je n'ai pas pu m'empêcher d'esquiver un sourire, oh oui. Il voulait un massage ? C'est ce qu'il voulait d'accord. J'ai passé mes mains sur ses épaules et avec le côté de mes mains je lui ai fais un massage revisité à ma façon, tout en lui donnant des petits coups saccadés. Il voulait un massage il ne m'avait pas préciser comment il le voulait son massage. Sa le réveillerait surement un peu au moins.

«Tu voulais un massage non ? Voilà . »

Laissons l'atmosphère s'alourdir et bientôt, aucun des deux ne pourra plus tenir le coup. Mais pour le moment, pour Chen, ça allait pour le moment, il était capable de tenir encore un peu. Même si la tension augmentait entre les deux. C'était toujours comme ça de toute façon entre eux. Après, on dit que l'amour commence par la violence hein ? Ah ah... Vous avez dit quoi là ? o.o Bref, arrêtons de dire des âneries et recentrons nous sur le sujet. Après avoir maîtrisé Xiao Fei, notre deuxième chinois national s'en était retourné sur son canapé, ignorant alors royalement son homologue. Oui, il était un peu en mode "j'en ai rien à foutre je céderais pas en premier". Il lisait, tranquillement, alors que son vis-à-vis ne l'était plus tant que ça. Il ne l'entendit seulement pas se lever et encore moins s'approcher de lui.

Et c'est là qu'il sentit un poids sur son dos. Il resta immobile un moment et grimaça quand plusieurs coups secs s'abattirent sans grâce sur ses épaules suffisamment douloureuses comme ça. Le livre entre ses mains manqua de se plier alors que Xiao Fei reprit la parole. «Tu voulais un massage non ? Voilà . » Il poussa un long soupir, laissant un gémissement se passer. Et d'un jeu de jambes habile, il renversa la situation à son avantage, faisant de nouveau face à Xiao Fei, plongeant son regard dans le sien. Un sourire narquois se dessina sur ses lèvres avant qu'une de ses mains, baladeuse, ne partent à la découverte de son torse. « Je serais toi... Je ne jouerais pas trop tu sais ? » Il se redressa à nouveau et se leva, attrapa une des cigarettes de son propre paquet et d'ôter sa chemise. Ouais, il irait fumer à la fenêtre torse-nu... Juste histoire de rendre fou son homologue chinois. A force de l'éviter comme ça, il le suppliera. Il alluma sa cigarette et tira une longue bouffée, tournant alors cordialement le dos à son partenaire de jeu.

Une fois le " massage " achevé, voilà que Chen recommence son jeu de jambes pour que je me retrouve une nouvelle fois en dessous de lui. Non mais c'est qu'il commencait à les mes casser si il continuait comme sa.
C'est vrai il n'avait qu'à préciser quel genre de massage il voulait et puis c'est tout. Nos yeux ne clignaient pas d'un cil, on se fixaient dans le blanc des yeux sans rien dire mais Chen laissa apparaitre un sourire narquois comme j'en connaissais que très bien. Ce qui équivalait à rien de bon. Il fallait s'attendre à tout de la part de Chen. Il glissa sa main sur mon torse tout en me disant.

« Je serais toi... Je ne jouerais pas trop tu sais ? »

Impulsif c'est ce que j'étais et à ce moment là je lui en aurais bien retourné une juste pour me faire plaisir et enlever son sale sourire.
Qui a dis que je jouais ? Il joue tout autant que moi. Je me suis abstenu de répondre à ce pique. Au moment où je réfléchissais éventuellement à une contre attaque. Je le vois se redresser, prendre une cigarette et enlever sa chemise me dévoilant ainsi son ... très beau dos. Je le déteste. Il jouait avec moi tout comme je jouais avec lui. C'était le retour de baton.
Il voulait jouer à sa, m'ignorer encore longtemps. J'ai laissé ma tête tomber sur le coussin et j'ai laché un énième soupir. Chen me fatiguait.
Et ce n'était que le début. Je devrais songer à arrêter de fumer. Mauvaise idée. Je me suis rapproché de lui. D'une main sur je lui ai retiré la cigarette de la bouche et j'ai tiré dessus. D'une voix faussement triste je lui ai dis en laissant mes doigts pianoter sur son dos musclé.

« J'espère je ne t'ai pas trop fais mal. »

Je lui ai rendu sa cigarette. Et j'ai déboutonné ma chemise, je commencais à ressentir la chaleur de la pièce ou peut-être la chaleur de l’atmosphère qui régnait entre nous.

Le soupir arriva aux oreilles de Chen qui, satisfait, en laissa paraître un sourire. Quand son partenaire soupirait, c'est qu'il commençait à perdre patience. Et dans le cas de Xiao Fei, autant dire que ce n'était jamais un travail de longue haleine. Tirant une longue bouffée sur sa cigarette, il entendit le jeune homme se relever et se rapprocher de lui. Il s'attendait à tout sauf qu'avec une clope en main, il aurait été trop facile de se brûler et eux ne jouaient pas dans le sadomasochisme. Ce n'était pas leur délire, loin de là. Alors il se détendit, assuré que le Chinois ne ferait rien. Non, juste passer ses doigts dans son dos, lui arrachant un léger frisson alors qu'il se mit à parler. « J'espère je ne t'ai pas trop fais mal. » On sentait bien l'hypocrisie dans sa voix mais Chen ne releva pas, ce n'était pas son intérêt. Sa cigarette venait de lui être enlevée et tout ce qu'il voulait, c'était la récupérer.

Bon bien sûr, il la récupéra rapidement et ne répondit pas de suite. Non, il attendit que sa cigarette soit terminée pour se tourner vers son homologue et de voir qu'il avait ouvert sa chemise. Un sourire narquois vint briser l'harmonie de ses lèvres pincées alors qu'il se rapprochait de Xiao Fei. Sans le toucher. Brisant un peu plus l'espace entre leurs deux corps. « Si. J'ai eu mal. Mais je pense qu'il y a quelque chose que tu peux faire pour te faire pardonner. » Chen força le jeune homme à reculer, jusqu'à sa chambre. Chambre qu'il ferma à clefs. Si les choses sérieuses allaient commencer ? Non... Pas vraiment. Ce qu'il voulait ? Xiao Fei allait le tuer... « J'exige un autre massage. Et cette fois, sans me faire mal... » Il le regarda droit dans les yeux. Cette fois, c'était un autre type de massage qu'il voulait. Quelque chose de plus sensuels. Qui émoustillerait leurs sens...

J'attendais, j'attendais qu'il daigne parler mais non j'ai du attendre que sa cigarette soit entièrement fini pour qu'il m'accorde quelques instant de sa précieuse vie. Oui il se retourna mais j'aurais préféré voir autre chose qu'un autre des ses sourires. Je n'aimais pas quand je ne pouvais savoir ce qu'il allait prévoir. Et sa avait le don de m'énerver, un petit peu. Plus il se rapprochait plus je reculais, pas par peur ou par crainte, non loin de là. Mais je devinais que derrière moi ce trouvait la chambre. Et c'est là qu'il m'emmena, sans même toucher la moindre mains sur moi pour m'y conduire. Tout en reculant à l'aveuglette je continuais de le regarder avec insistance sans le quitter des yeux.

« Si. J'ai eu mal. Mais je pense qu'il y a quelque chose que tu peux faire pour te faire pardonner. »

Je me suis retenu de ne pas souffler, cela devenait une habitude chez moi de souffler pour n'importe quoi. J'ai préféré ne rien dire, je savais qu'il allait parler à nouveau. J'ai remarqué qu'il a prit soigneusement la peine de fermer la porte à clef. Pourquoi, il vivait seul alors ce n'était pas par peur que quelqu'un puisse rentrer. Non soit il n'avait pas envie que je prenne la fuite. Oh non ! Je devais m'attendre à quelque chose qui ne me plaise pas. Et lorsqu'il parla sa n'a fait que confirmer ce que je pensais. J'allais le tuer.

« J'exige un autre massage. Et cette fois, sans me faire mal... »

Oui pour le coup je crois que j'allais le tuer. Mais après. D'abord commencons et terminons ce pour quoi nous sommes là tous les deux se soir. Ensuite je pourrais le tuer. J'avais compris dans son regard qu'il me lançait, que les choses pouvaient peut-être commencé. En réclamant à nouveau un massage c'est qu'il avait une idée derrière la tête.
J'avais perdu ma patience et je n'avais qu'une envie, que tout sa se termine que je puisse dormir.
Je l'ai alors fais tombé sur le lit et je me suis assis sur lui, en position massage. Cette fois je m'appliquerais.

« Tu sais que je ne peux rien te refuser. »

Un petit sourire aux lèvres.
Mes mains se sont posées sur son dos tendu. Et je les ai laissé parcourir son dos , de sa nuque à ses reins, avec plein de douceur. Oui je crois qu'il n'y avait qu'avec Chen que j'étais capable de douceur.

« Monsieur est satisfait ? »

Chen voyait bien que tout ça commençait à agacer prodigieusement le jeune homme. Mais qu'est-ce qu'il adorait quand il le faisait tourner en bourrique. Un sourire narquois aux lèvres, il le menait par le bout du nez, sachant très bien qu'il comprendrait ce qu'il voulait. Oui, que la carotte arriverait un peu après le massage... Ou plus tard, c'était selon l'humeur du jeune homme. Il se fit pousser sur le lit et s'allongea de son plein gré sur le ventre, posant sa tête entre ses bras, avant de fermer les yeux quand un poids s'installa sur ses jambes. « Tu sais que je ne peux rien te refuser. » Ca, Chen le savait très bien. Au bout d'un moment, c'était Xiao Fei qui cédait. De toute façon, c'était toujours Xiao Fei qui cédait en premier, alors... En tout cas, il se permit d'avoir un sourire victorieux quand il sentit les mains de son homologue sur son dos, en train d'ôter les différents noeuds nerveux qu'il pouvait bien avoir. C'était bon, appréciable, agréable. Et puis, il fallait bien dire une chose : Xiao Fei était un excellent masseur.

Le silence s'installa sur les deux jeunes hommes, silence qui fut interrompus par la voix du masseur. « Monsieur est satisfait ? » Un simple grognement s'échappa d'entre les lèvres de Chen, qui préférait rester silencieux et profiter plutôt que de parler et de briser l'instant agréable qu'il était en train de vivre. Et quand Xiao Fei eut terminé, Chen resta un moment immobile avant de se redresser. Il s'étira, faisant rouler ses muscles dorsaux sous sa peau, avant de se tourner vers le jeune homme. S'approchant de lui, posant ses mains sur ses hanches, il remonta ses lèvres le long de sa nuque, afin d'y murmurer quelques mots. « Je crois que maintenant, tu mérites quelque chose de ma part en retour... » Et es lèvres vinrent taquiner le lobe de son oreille alors que ses mains faisaient descendre la chemise des épaules du Chinois, le mettant torse-nu à son tour.

Je savais que Chen appréciait mes massages. Ce n’était pas pour rien qu’il me le demandait à moi et que j’en avais marre à présent de devoir lui en faire à tout bout de champs. Oui sa m’agaçait. Mais on ne pouvait jamais tenir tête longtemps face à Chen même moi. Et pourtant Dieu sait que je déteste qu’on me tienne tête. Lorsque j’ai repris la parole c’est un grognement de mécontentement qui s’échappa de la bouche de celui-ci. Oui pour sa c’était clair, il n’avait pas envie que je gâche son plaisir du soir. Son massage. Quelques minutes plus tard le massage avait pris fin et il mit du temps avant de se redresser. C’est là que je laissais parcourir mon regard sur son dos, seule partie que je pouvais voir de lui. Mais je n’étais pas insatisfait. Le seul fait de voir son dos était un plaisir pour moi.

« Je crois que maintenant, tu mérites quelque chose de ma part en retour... »

Je méritais quelque chose. Ah tiens, mon partenaire se réveillait alors seulement maintenant. Cela faisait depuis le début que j’étais arrivé chez lui que j’attendais ça. Mais il a fallut qu’on passe différents obstacles avant de pouvoir y arriver. Un sourire s’étira sur mon visage. J’allais enfin être récompensé pour lui avoir du masser le dos. Quelle plaie. Quoique pas tant que sa en fait. Je sentis à ce moment-là, ses lèvres sont venues titiller mon lobe, Chen et ses mains m’ont ensuite dévêtu de ma chemise. Et nous voilà torse nu tous les deux. Quel doux plaisir que nous voilà tous deux sans chemise sous une atmosphère quoique bizarre. Oui l’atmosphère qui régnait lorsqu’on se retrouvait était souvent bizarre.
Je laissais mes doigts se balader le long de son dos et de son torse. Et je savais que Chen avait un point sensible : son cou. Alors j’ai décidé de passer mes lèvres contre son cou et d’y laisser ma langue y mettre son empreinte. Et à ce moment-là aucuns de nous deux n'ouvrait la bouche pour parler en tout cas. Et j'ai compris qu'il valait mieux ne rien dire et j'étais d'accord avec sa.

Il n'y avait pas besoin de mot pour dire ce qui allait se passer. Présentement, ils savaient tous les deux ce qui allait arriver. Ils étaient ensemble, en cet instant, pour ça, non ? Alors Chen profitait du massage du chinois, enfouissant son visage dans ses bras. Mais il savait qu'il allait profiter de tout autre chose. Et quand il eut finit, le jeune homme s'enquit de le dévêtir, ayant le plaisir de sentir ses doigts sous sa peau. Même ces cicatrices ne le dérangeaient pas. Ca lui donnait même un côté plus sauvage. Chen frémit en sentant les doigts de l'asiatique passer sur sa peau et il rapprocha leurs deux corps alors que ses lèvres, doucement, descendaient le long de sa nuque pour remonter afin d'aller chercher ses lèvres. Pour les frôler toujours. Ah, il attendrait un peu pour le baiser.

Sans prévenir réellement, Chen poussa Xiao Fei contre le matelas, avec douceur, avant qu'il ne glisse son corps contre le sien. Posant ses mains de part et d'autres de son visage, il se pencha vers lui, alors que doucement, il pressait avec son genoux son entrejambe, histoire de le rendre un peu fou. Il avait dit qu'il aurait droit à un remerciement, non ? Un sourire mutin aux lèvres, le Chinois se pencha vers son homologue et attrapa ses lèvres, pour un baiser d'abord chaste, avant qu'il ne caresse sa langue inférieure... Et une fois que Xiao Fei eut entrouvert les lèvres, Chen se permit d'approfondir, glissant alors son bassin contre celui du Chinois. Au moins, il ne pourrait pas dire qu'il n'était pas attentionné.

Doucement, ses mains partaient à la découverte de ce torse qu'il ne connaissait que trop bien avant qu'il ne se pose doucement sur sa ceinture. Il en défaisait doucement la boucle. Peut-être trop doucement, me direz-vous. Mais qu'importe, la ceinture partit rejoindre la chemise abandonnée de Xiao Fei. Mais Chen s'arrêta là, sadiquement, se contentant juste d'embrasser son partenaire. Aller trop vite ne serait pas drôle, n'est-ce pas ?

Je détestais Chen et j'appréciais pourtant sa compagnie le soir tous deux sur un lit. Je le détestais pour sa patience, le fait qu'il prenne autant son temps pour me faire languir de plaisir. Je sentais ses mains me caressait le dos, le long de mon corps. Il me fit tomber sur lit et j'attendais qu'il fasse quelque chose non pas que j'étais soumis face à Chen... Quoique on ne savait jamais vraiment qui prenait le dessus ou pas. Pour le moment je décidais de le laisser prendre le contrôle mais pas pour très longtemps. Il se décida enfin à m'embrasser et tout en mélangeant nos langues il se colla contre moi. Chen était quelque peut attentionné même si tout portait à croire le contraire. J'ai senti ses mains défaire la boucle de ma ceinture pour ensuite me l'enlever complètement. J'ai décidé d'en faire de même et par la même occasion de faire glisser son pantalon le long de ses jambes jusqu'à ses pieds. Oui je n'étais pas comme Chen à faire languir les gens, je n'arrivais pas à faire les choses lentement sans aller vite en besogne. Ce n'était pas mon fort et il me le rendait pas très bien.
Marre d'être dans le rôle du dominé j'ai attrapé Chen par les épaules pour faire un retournement de situation et ainsi me retrouver au dessus de lui. Je lui rendais ses baisers sans être non plus brutal. Je savais aussi rendre le moment plutôt sensuel. Deux brutes qui pouvaient être doux ou attentionné , ironique comme situation.
Mais dans ma tête je ne pensais qu'au moment ou l'acte se produirait puisque c'est à ce moment où l'on s'entendait le mieux nous deux.