i'm a troublemaker
Hwang Su Yun
AVATAR : Heo Yun Min [Race Girl] AGE : 21 ans SECTION : Scientifique HERE I AM : Points ▬ Links ▬ RP's
| Sujet: Hwang Su Yun ▬ « Move your body, dance for your papi » Sam 8 Oct - 15:25 | |
| Hwang Su Yun Heo Yun Min
Sexe - Féminin Né(e) le - 14 mars 1990 Âge - vingt-et-un ans Origine - Coréenne Orientation sexuelle - Hétérosexuelle Section - Scientifique Année - Troisième année Clan - None
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Ayumi
Votre Age - 20 ans Votre Fréquence de rp - 5/7 Comment avez-vous connu le forum ? C'est Im Jin Su qui m'en a parlé... Et qui m'a fait venir ici ♥ Autres - Un bisou pour tout le monde... Profitez-en, je suis en mode bisounours xD |
Respect des autres ★★★★★
Docilité ★★★★★
Sensibilité ★★★★★
Confiance en soi ★★★★★
Sociabilité ★★★★★
Sérieux ★★★★★
Maîtrise de soi ★★★★★
Popularité ★★★★★ |
Comment se comporte votre personnage - avec les autres - En temps normal, Su Yun ne parle pas aux gens. Elle s'en contrefiche parce que pour elle, ils sont tous fades, sans intérêt. Du coup, elle s'en fiche royalement. Elle les ignore, feint l'indifférence et les méprise surtout au plus haut point. Les autres, ce n'est pas elle et il est clair qu'elle se méfie d'eux comme de la peste. Elle est mysanthrope. Complètement. Du coup, moins elle se mêle aux gens mieux elle se porte. Et pourtant, même si elle préfère prendre ses distances, il lui arrive parfois d'avoir ses têtes de turcs. Alors ceux-là ne sont pas prêts de s'en sortir. Elle les manipule sans vergogne, les use jusqu'à l'os, jusqu'à l'épuisement presque. Mais sa curiosité est telle qu'elle peut laisser de côté sa mysanthropie pour se mêler aux gens, pour en connaître leurs points forts et leurs points faibles... Et généralement, c'est bien pour réduire à l'état de moins que rien quelqu'un. Quelqu'un qui, généralement, n'aura rien fait, rien demandé. Mais ça, elle s'en fiche. Et puis, autant dire qu'elle est insensible : la souffrance des autres ne la concerne pas, les problèmes d'autrui l'ennuie au plus haut point. Et puis Su Yun est aussi quelqu'un qui se lasse rapidement d'une personne. Alors elle prends, elle use, elle jette. Un peu comme des kleenex. Mais elle ne fait pas non plus ça bêtement. Elle reste très intelligente, très froide même. Et puis, la première chose que l'on dit d'elle c'est bien ça : une belle plante... Mais vénéneuse. Alors méfiez-vous. Ce n'est pas parce qu'elle ne parle pas que, forcément, elle n'est pas dangereuse. Parce qu'elle l'est. Et puis, en plus de ça, elle est égocentrique, égoïste... En clair, elle ne pense qu'à elle.
- avec ses amis - Rares sont ses amis. Autant dire qu'elle n'en a presque pas. Non pas qu'elle n'en voit pas l'intérêt mais... presque. A chaque fois qu'elle a voulu avoir un ami, elle a toujours été déçue par cette personne. Du coup, elle préfère se méfier et choisit avec très grand soin ses fréquentations. Disons plutôt qu'il ne s'agit que de connaissances plutôt positive. Et là encore, tout est relatif. Elle maquille, joue et surjoue l'affection potentielle qu'elle pourrait avoir pour eux. Mais tout est faux. Parce qu'en réalité, Su Yun ne sait pas agir avec les gens autrement qu'en leur faisant du mal. Du coup, quand elle doit garder des personnes à ses côtés, elle feint l'amitié. Mais il faut savoir que chez elle, tout n'est qu'illusion - sauf peut-être sa beauté... Et puis, Su Yun a sa tranquillité qu'il faut lui laisser. L'enquiquiner outre mesure ne revient qu'à l'énerver. Alors oui, ses "meilleurs amis" aussi pourraient se faire envoyer balader. Et ce assez méchamment. Parce que même avec ses "amis", elle ne fait pas dans la dentelle. De toute façon, elle n'a jamais appris à faire dans la dentelle. Et elle se contrefiche royalement de faire du mal aux autres. En revanche, s'il y a un truc qu'elle aime bien faire - et là méfiez vous si elle vous dit que vous êtes son amis - c'est que briser les couples, elle adore ça. Su Yun déteste l'harmonie. Elle déteste l'ordre. Du coup, elle fera tout pour semer la discorde dans les coeurs histoire de pouvoir se sentir toute puissante. Et ce côté là d'elle, vous ne pourrez pas le changer. De toute façon, avant de pouvoir le voir, faudrait déjà que vous puissiez lire dans ses mirettes inexpressives.
- avec ses conquêtes - Oula... Il y a différents mots que ses conquêtes pourraient dire d'elle : sans-coeur (c'est le cas), garce, manipulatrice, insensible. Oui, ses conquêtes sont sûrement les meilleures personnes à pouvoir qualifier Su Yun. Il suffit simplement de voir de quoi elle les qualifie : qu'ils soient un simple coup d'un soir ou un "petit-ami", ils ne sont rien d'autre que des distractions. Et elle le fait bien comprendre au bout d'un moment. Oui, Su Yun considère que les personnes qui partagent son lit sont des jouets. Elle ne fait que renvoyer le sentiment qu'on lui a donné pendant des années. Alors, on inspire un grand coup, on essaye de la séduire et finalement on se heurte à une chose : un mur d'insensibilité, un coeur de glace. Une véritable garce. Parce que pour faire souffrir, c'est la première aussi. Elle arrive à trouver, quelques parts dans le murmure des froissements des draps, les points faibles de ses conquêtes et les brise. Parce que ça l'amuse. Alors de toute façon, c'est une sans-coeur impitoyable et ça, vous l'aurez compris. Un conseil ? Laissez là tranquille. Ca vaut mieux pour tout le monde.
Parcours personnel - global - Su Yun n'aurait pas dû naître. Ca, c'est ce que son père n'a pas cessé de lui dire. Et pourtant, elle est née. Le 14 mars 1990, c'est un adorable poupon aux yeux déjà bien ouvert sur le monde qui a vu le jour. La mère de Su Yun, hélas, est morte en couche. Le père, lui, ne s'est jamais remis de cette mort qui n'aurait jamais dû survenir. Et pourtant, c'est en donnant sa vie que la mère de Su Yun a permit à sa fille de voir le jour. Il faudrait peut-être déjà savoir ce qu'il s'est passé, non ? C'est simple : un accident de la route malheureux, un choix à faire. « La vie de votre épouse ou celle de votre enfant ». C'est un choix cruel... Mais il a fallut le faire. Et Min Woo savait très bien que sa femme n'aurait jamais pu vivre en sachant qu'elle ne pourrait pas tenir sa fille entre ses bras. Et l'idée de voir sa bien-aimée disparaître faisait peur à Min Woo. Mais le temps pressait. Il n'avait pas le choix. « Mon enfant ». C'était un choix à faire. Un choix qu'il regretterait toute sa vie. Un choix qu'il reprocherait à sa fille qui n'avait rien demandé. Alors oui, Su Yun est née. Mais elle n'aurait jamais dû voir le jour.
Quand on fait des choix, on les regrette. C'est comme ça. Les quatre premières années de la vie de Su Yun étaient calmes et douces. Min Woo était capable de supporter la disparition de sa femme... En l'oubliant l'espace d'un moment dans les bras d'un autre. Combien de conquêtes différentes Min Woo avait-il ramenées à la maison ? Su Yun était trop petite pour le savoir. Et puis, un jour, il y a eut Huan Li. C'était une magnifique chinoise. Avec un fils tout aussi beau pour un petit garçon, un adorable petit Chen. Mais Huan Li était, comme son nom l'indique, une fleur de cristal. Elle était fragile physiquement, certes. Atteinte de la maladie des os de verres, elle pouvait se briser en instant. Mais son mental était fort. Peut-être un peu trop... Et puis, il faut aussi avouer que le père de Su Yun était un homme respectable dans la société coréenne. Bien placé hiérarchiquement, il avait sur son compte un jolie pécule... En plus de l'héritage que son épouse lui avait laissé. Héritage qui devait revenir à Su Yun à ses dix-huit ans.
Mais vous connaissez Cendrillon ? Concrètement, Su Yun aurait adoré pouvoir avoir la même histoire que l'héroïne de ce compte de fée. Mais son enfer devient bien plus terrible par la suite. Non, son père n'est pas mort... Mais il a commencé à se retourner contre Su Yun, sûrement poussé par une Huan Li haineuse de voir que la petite fille de dix ans attirait l'attention sur elle. Oui, elle avait réussi à tordre l'esprit de son père pour que la jeune Hwang ne soit que l'opbjet d'humiliations, de coups, de violence. Et c'est ainsi que la jeune fille a commencé à se terrer dans mutisme impressionnant. Pendant des années, elle ne dit pas un mot. Nulle part. A personne. Jamais à personne. Et pourtant, le silence ne l'a pas empêché de s'embellir, de devenir tous les jours, toujours un peu plus belle... C'est peut-etre ça qui attire les convoitises, qui déchaînent les passions et les pires instincts de l'homme. Après tout, être une jeune femme trop belle attire le danger sur elle... Peut-être est-ce ce qui est arrivé.
Oh Seigneur... Ravissez-moi cette beauté si seulement cela peut repousser les regards de ma personne ! Combien de fois Su Yun a t-elle répété cette phrase dans sa tête, pleurant silencieusement toutes les larmes de son corps alors que son demi-frère, chaque nuit, visitait sa chambre, lui ayant ravis son innocence. Déjà qu'on lui avait ravis sa joie de vivre, voilà que maintenant, on lui arrachait de force ce à quoi elle tenait le plus. Mais Su Yun n'aura pas attendu trop longtemps pour changer. Oui, elle n'est que la création horrible de son demi-frère. C'est suite à ce changement qu'elle aura même littéralement perdu les pédales, allant jusqu'à se battre avec. C'est suite à cette bagarre qu'elle recevra une longue estafilade dans le dos, partant de l'épaule droite jusqu'à la hanche gauche, qui lui aura valu un séjour à l'hôpital.
Chen aura profité d'elle suffisamment longtemps d'elle pour avoir ce qu'il voulait. Peut-être n'attendait-il que la fuite de Su Yun. Car oui, la jeune fille a fuit. Elle a préféré faire les concours pour aller à l'Université, pour se trouver un travail, pour pouvoir avoir une certaine indépendance, plutôt que de devoir vivre plus longtemps aux dépends de cette famille que désormais, elle haïssait. Il en était finis des « C'est de ta faute si ta mère est morte... » ou des « Pourquoi es-tu encore là ? De toute façon, tu n'es utile à personne... »
Oh que si... Su Yun serait utile à une seule personne : elle-même. Désormais, elle fait ce qu'elle peut pour survivre... Quitte à avoir un métier qui la dégoûte. Mais ça, elle n'a plus le choix. Elle doit bien vivre, non ? Alors oui, elle est strip-teaseuse, et alors ?
- scolaire - Su Yun n'est pas quelqu'un qui fait des vagues en cours. Elle suit, elle est studieuse, consciencieuse. Consciente d'être une tête bien faite, elle a préféré se diriger vers les matières scientifiques pour aller un peu plus loin. Et comme elle est attirée par l'astronomie, elle montre un certain intérêt pour l'astrophysique. Côté notes, elles ont toujours été honorables. Pas trop élevées non plus, parce que ce n'est pas non plus une première de classe. Mais concrètement, elle se situe sagement dans le top 5 des meilleurs élèves à chaque année. Et puis, il faut quand même avouer qu'atteindre la première place, ça ne l'intéresse pas trop. Parce que oui, elle préfère quand même rester relativement anonyme plutôt que d'attirer l'attention sur elle. Un autre effet de sa mysanthropie.
Détails physiques - apparence générale - Su Yun est une très belle jeune femme. Mesurant un mètre soixante dix et ne pesant que cinquante et un petit kilos, autant dire qu'elle est très bien proportionnée. La belle a de longs cheveux de couleur châtain clair, coupés en dégradé que généralement, elle va chercher à légèremenr onduler. Son visage est légèrement ovale, aux traits fins. Ses lèvres, naturellement rosées, ne sont que très rarement étirés dans un sourire. Et si tel est le cas, il ne sera que moqueur, sarcastique ou narquois. Très rarement vous verrez un sourire de joie sur son visage. Ses yeux, étirés en amande autant que ses origines coréennes le permettent, sont normalement noirs. Mais Su Yun aime porter des lentilles qui lui donneront une couleur plus claire, presque grise... Donc pas naturel, mais pourtant, ça lui va bien. Ses ongles sont toujours parfaitement manucurés, son apparence physique est toujours au top. Ses jambes sont longues, fines, interminables. Autant dire que si elle le voulait, elle pourrait fort bien devenir mannequin mais ce n'est pas son intérêt.
- style vestimentaire - Le style de Su Yun n'est pas clairement définissable. En fait, elle s'habille plutôt en fonction de ses humeurs. Si elle va privilégier le noir parce que cette couleur souligne à la perfection ses courbes harmonieuses, elle peut tout aussi bien s'habiller du jour au lendemain en baggy et T-Shirt parce qu'elle en a envie. Mais la plupart du temps, ce sera des pantalons relativement moulants, des t-shirts tout aussi moulants mais sans pour autant qu'elle ressemble à la première des prostituées qui passe. Et si elle préfère le noir, elle pourra mettre des couleurs bien sûr plus vives parce qu'elle en a envie. Elle suit la tendance sans broncher, pour se fondre dans la masse. Mais si elle en a envie, elle sortira de quoi se mettre en valeur... Ah... Et Su Yun a toujours un bijou sur elle. Que ce soit un collier, des boucles d'oreilles ou une bague peu importe. Il faut qu'elle ait quelque chose de valeur sur elle... parce qu'elle en a envie. Oui, vous l'aurez compris, du côté du style vestimentaire, Su Yun fait ce qu'elle veut, quand elle veut.
- signes particuliers - Une cicatrice dans le dos, due à une altercation entre son demi-frère et elle.
| Aimeriez vous adhérer à un clan ? Oui Si oui, au(x)quel(s) ? Troublemaker Et au(x)quel(s) n'aimeriez vous pas adhérer ? Les autres clans. Semer la zizanie, c'est tellement plus drôle. Exemple de Rp- Spoiler:
Un mois. Trente et un jours. Sept-cent quarante-quatre heures. Sept-cent quarante-quatre heures de plus sans sa présence. Sept-cent quarante-quatre heures où la mauvaise impression d’être un monstre grandit de façon exponentielle. Sept-cent quarante-quatre heures où je suffoque, enfermée dans une bulle qui aura bientôt ma peau. Sept-cent quarante-quatre heures… Dont certaines avaient fait basculer ma vie. Empilés dans un coin de ma chambre, les journaux relatifs à la disparition de Toru me narguaient, me renvoyant à la figure mon incommensurable erreur. J’étais responsable de sa disparition. Si seulement j’avais pu arriver à temps. Je l’aurais rattrapé. Je lui aurais dit à quel point je l’aimais. Il n’aurait pas sauté. Il ne m’aurait pas quitté. Accrochée au rebord du lavabo, je me courbais vers l’avant, tentant tant bien que mal de ravaler mes larmes. J’étais un monstre. Ce n’était pas nouveau. Ca ne changerait pas. Alors c’est sans un regard de plus pour me reflet que je me détournais, incapable de me supporter plus longtemps. Sept-cent quarante-quatre heures durant lesquelles j’avais réussi à faire de ma vie un enfer. J’évitais tout le monde. J’évitais les gens, le contact, la foule. Je restais enfermée dans ma chambre, mangeant à peine, la vie quittant lentement mon corps par cette « grève de la faim » que je faisais. Je me sentais faible mais je préférais mourir que de rester sur cette terre. Ce que je haïssais encore plus, c’était ce qu’il s’était passé avec mon petit frère. Me dire que j’avais… pu faire ça avec lui me donnait envie de vomir. Je me sentais malade à l’idée que j’ai pu prendre du plaisir, que j’ai pu aimer… Et que je me sens attirée par lui. Les rares fois où, désormais, je le croise, me font comprendre que mon regard a changé vis-à-vis de lui. Que je ne le vois plus vraiment comme un frère. Mais comme un homme. Et ça, cette situation me fait peur. Alors pour une fois, oui, au lieu de me battre comme je l’ai toujours fait, je préférais fuir.
Et en ça, même le sommeil ne m’aidait pas. Parce qu’à chaque fois que je fermais les yeux, à chaque fois que je partais rejoindre Morphée, les seules choses qui me revenaient à l’esprit, c’était la silhouette de Toru qui se dérobait à ma vue ou encore les souvenirs bien trop flous de mon dérapage avec Haru. Des cauchemars qui ne faisaient rien d’autre que me torturer. Alors je dormais peu. Juste pour ne pas tomber d’épuisement. Mais je maigrissais à vue d’œil, bien trop rapidement pour que ce soit normal. Je me savais malade… Dépressive. Mais pas le genre de déprime des adolescentes que quinze ans qui se sont fait larguer par leur copain, non… La dépression profonde, celle qui peut amener au suicide… Bien que je n’en sois pas tout à fait là. Mon être se déchirait en mille morceaux, à chaque fois que mon regard se posait sur ma main gauche, sur mon annulaire, dénudé de cette bague que j’aurais dû porter fièrement. J’avais fait une erreur. Une erreur bien grave qui avait amené la perte de celui que j’aimais mais qui me conduisais à ma propre perte. Je continuais alors, tout en m’en rendant compte, à dessiner avec une précision bien trop sombre ce schéma d’autodestruction qui pourrait avoir raison de moi. Je regardais les murs blancs de ma chambre et me laissais tomber sur mon lit, fermant les yeux. Je n’avais plus goût à rien. Je n’allais plus en cours non plus. J’avais pris une double licence, me disant que le travail m’aiderait à oublier. Mais ni le chant ni la danse n’avaient su me motiver. Alors je préférais rester enfermée à la maison. Je n’étais plus rien, je n’étais qu’un fantôme, je n’arrivais à rien faire.
Je ne me reconnaissais même plus. Même en me regardant dans la glace, je me demandais qui était cette femme aux cheveux ternes, au visage pâle, au regard vitreux. Je me demandais qui elle était. Parce que ce n’était pas moi. Moi, je n’étais pas comme ça. Et pourtant, au fond, je savais à quel point je me laissais dépérir. Parce que je n’avais pas le « courage » de mettre fin à mes jours. Je n’avais pas le courage, encore, de le rejoindre. Même si on n’avait pas retrouvé son corps, je restais persuadée qu’il n’était plus là. Le fleuve Han se jetait dans la Mer Jaune. Qui sait ce qui aurait pu lui arriver ? Et pourtant, j’avais voulu croire, pendant un moment, qu’il était toujours en vie. J’avais voulu y croire. Et j’avais attendu, des heures durant, le signe qui me prouverait qu’il était envie. Mais rien n’était venu. Il était parti, il n’était plus là. Je devais me faire une raison. Quand à refaire ma vie, c’était hors de question. Il m’avait fallu le voir se jeter du pont pour comprendre qu’il était le seul à mes yeux. Qu’il le serait à jamais. Et moi, comme une idiote, j’avais perdu mon âme-sœur. Et je ne pouvais m’en prendre qu’à moi-même. Je me tournais sur le côté, observant ma table de chevet sur laquelle trônait ma boite de somnifère. J’en prenais alors un, en plein début d’après-midi, pour pouvoir profiter d’un sommeil qui serait sans rêve.
Ce fut la fenêtre qui claquait qui me réveilla. Je me redressais, rapidement, affolée par ce bruit auquel je ne m’attendais pas, avant de me lever pour refermer l’importune. Je regardais dehors, me rendant compte que la nuit commençait à tomber doucement mais sûrement. Et je détournais le regard, fermant les rideaux pour dérober Séoul à mes yeux. C’est ainsi que je vis les journaux empilés. Avec sa photo si belle, si souriante. Alors que l’article en dessous était le plus douloureux qu’il soit. Je détournais les yeux, les fermant, alors que les larmes me revenaient. Pourquoi ne voulaient-elles pas s’arrêter de couler, hein ? Pourquoi ? Je mordillais ma lèvre inférieure, les laissant alors s’écouler, éclatant en sanglots silencieux alors que mon cœur se serrait sous la douleur. Je ne sais pas combien de temps je suis restée là, debout, à pleurer. Toujours est-il que la nuit était parfaitement tombée quand j’entrouvrais les rideaux. Et si… J’y allais ? J’attrapais une paire de chaussures au hasard pour me diriger vers l’entrée. Et après m’être chaussée, je sortais, refermant doucement la porte derrière moi. La rue, ce soir, était bien déserte. Mais ça ne me dérangeait pas plus que ça. Sauf que… J’avais l’impression d’être observée. Ramenant mon sac contre moi, je me mettais à marcher. Et cette impression d’être observée, d’être suivie était toujours là. Mais je n’en tenais pas compte. C’est donc seule, dans la nuit, que j’avançais en direction du cimetière où la stèle qui avait été dressée en la mémoire du disparu se trouvait. J’avais besoin d’aller me recueillir. Peut-être pour épancher un peu ma douleur à l’abri des regards.
Du moins c’était ce que je croyais. Mais même si, techniquement, j’étais seule, j’avais l’impression que quelqu’un se trouvait derrière moi. En jetant un petit coup d’œil par-dessus mon épaule, je ne vis pas grand-chose. Si ce n’est les pierres tombales qui s’étendaient presque à perte de vue. Alors je préférais reposer mon regard sur la pierre, retraçant de mes doigts les idéogrammes qui formaient le nom du jeune homme. Et je parlais, doucement, lui disant à quel point j’étais désolée de ce qui était arrivé. Que si je pouvais remonter le temps, retourner en arrière, je le ferais. Et je lui disais à quel point je l’aimais. Mais en aucun cas je ne faisais la promesse de vivre. Parce que je ne savais pas de quoi demain était fait… C’est pendant que je parlais que j’entendis une première fois une brindille craquer derrière moi. Je sursautais, me redressant rapidement alors que le bruit d’une vase brisé arriva à mes oreilles. Mon cœur se mit à battre la chamade et je posais mon regard sur le gros chêne qui se trouvait derrière moi. Y avait-il… quelqu’un qui se trouvait derrière ? Je mordillais ma lèvre inférieure, hésitant entre fuir et aller vérifier. Néanmoins, il faut quand même avouer que je n’avais plus vraiment le sens de la prudence et je préférais aller voir. Je faisais donc le tour de l’arbre avant de voir une silhouette humaine – forcément – un tant soi peu plus grande que moi. Doucement, j’avançais ma main en direction de l’épaule de la personne, pour la retourner…
Et mon cœur s’arrêta de battre. Mon souffle se perdit quelque part dans mes poumons alors que mes yeux croisaient les prunelles de la personne qui m’avait suivie. Ce visage… Ces yeux… Ces lèvres. Entre mille je les aurais reconnus. C’était impossible. Impensable. Il ne pouvait pas être là. Je le regardais droit dans les yeux, restant silencieuse un moment avant de lever mes doigts vers son visage. Ce n’était pas un rêve, ni un mirage. Il était là. Devant moi. Vivant. Je frôlais sa joue, ses lèvres. Avant de murmurer, doucement, son prénom :
« Toru… ? »
Je me rapprochais doucement de lui et, comme si j’étais inquiète qu’il ne disparaisse, je posais ma seconde main sur son visage, retenant à nouveau tant bien que mal mes larmes. Et toujours dans ce même murmure, alors que mon cœur, lui, faisait de folles embardées dans ma poitrine, je reprenais alors la parole :
« C’est… c’est bien toi ? »
Ce regard. Ce visage. Je connaissais tout de lui. Je le connaissais sur le bout des doigts. Je le connaissais par cœur ça ne pouvait être que lui. Du moins, je l’espérais. Je le regardais, toujours droit dans les yeux, sans savoir qu’il allait m’apporter un coup bien plus grand. Sans savoir que j’allais souffrir encore plus qu’avant.
Dernière édition par Hwang Su Yun le Dim 9 Oct - 21:17, édité 11 fois |
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