Dolyashkoly, ou ce lieu sombre, lugubre et déprimant qui tue toute once d’onde positive et d’optimisme, même pour les plus battants d’entre vous, et Inyoung n’était pas l’exception qui devrait confirmer la règle. Elle s’est toujours dit qu’avec le temps ça passerait, avec le temps elle s’habituerait, avec le temps elle finirait par aimer, avec le temps… non, rien. En fait, le temps empirait plus la situation qu’autre chose. Pour la jeune Olen, il n’y avait pas de mot pour décrire l’ambiance qui régnait ici. A tel point que rentrer au Corée au domicile familiale lui paraissait encore plus supportable. Enfin, comme toujours, le choix ne se posait pas, et elle ne pouvait qu’endurer la situation au mieux qu’elle le pouvait, la situation aurait pu être encore bien pire ? Mais personne n’aurait pu même soupçonnée qu’elle avait eu sa dose de Daisy pour toute une vie, car comme à son habitude Inyoung prenait sur elle. Evidemment, pourquoi ennuierait le monde entier avec ses soucis alors que les gens auraient certainement mieux à faire que de l’écouter ? Puis depuis longtemps elle avait appris à ne pas se plaindre, et à supporte, après tout, tant que ce n’est pas mortel c’est supportable et si elle n’était pas morte depuis le début, c’est qu’elle pouvait supporter la situation. & il y avait une poignée de personne sur qui elle pourrait toujours compter qui faisaient que Daisy n’était pas encore au stade d’être l’enfer sur Terre. C’était cette poignée de personne-là qui faisait que ces journées qui étaient censée toutes se ressembler ne se ressemblaient au final pas tellement. Puis maladroite comme elle était, Inyoung ne s’était pas fait que des amis, et au final heureusement, ce qui rendait les jours ici plus… mouvementées, on va dire ça comme ça. Mais les moments où elle avait le mal du pays étaient bien plus nombreux que les autres, et même si, essayant d’être le plus mature possible, elle essayait de se raisonner seule, rien n’y faisait, ça ne changerait rien. Il y avait des journées comme ça, où ça la prenait sans s’en rendre compte, où elle pouvait rester là, sans parler. Des jours comme ça, où la moindre chose devenait un vrai casse-tête, et tout devenaient si compliqué, sans même le vouloir le simple fait de réfléchir amenait des maux de tête. Donc, oui aujourd’hui était une de ces journées typiques où Inyoung ne devait voir personne, ni parler à personne, ni faire quoi que ce soit d’autres qui pourrait la perturber. Les aiguilles de l’horloge tournait encore et encore alors que la jeune fille faisait mine de ne pas vouloir s’en occuper jusqu’au moment où un bruit perçant la dérangea. Le tissu blanc de son oreiller tremblait au point où elle ne pouvait même plus l’ignorer. Péniblement, elle glissa sa main sous son l’oreiller, et l’extirpa avec encore plus de peine, avant d’enlever cette chose pénible que l’on appelle l’option vibreur. Du coin de l’œil, elle essayait de déchiffrer ce qui ressemblait étrangement à des hiéroglyphes. Ca vision lui faisait de sacré tour. Elle se décida enfin à ouvrir grand les yeux, avant de pouvoir déchiffrer lisiblement ce qu’il y avait écrit. « Aaron, RDV, salle d’astronomie ~ ♥ . »

D’un coup la jeune fille sursauta. Ce rendez-vous lui avait complètement sortie de l’esprit. Aish, grommelant, elle se préparait à lui envoyer un message pour annuler. « Tsk. » pensait-elle, tout en écrivant sur les touches, pour essayer de lui faire passer la nouvelle en douceur. Puis, tout en écrivant, Inyoung se rendit compte qu’en fait, c’était elle l’investigatrice de tout ça. C’était elle l’idiote qui avait obligé le jeune homme à lui accorder ce rendez-vous là, ce jour-là… Ce flashback défila dans sa tête, elle se voyait encore le suppliant d’accepter, prétextant le fait qu’au vu de leurs horaires complètement différents, ils ne se voyaient que trop peu. Elle se cogna la tête à plusieurs reprises contre l’oreiller, se demandant qu’est-ce qu’il lui avait passé par la tête. Elle ne pouvait pas annuler, ayant peur de titiller la susceptibilité d’Aaron. Elle lança un bruit sourd, s’agitant dans tous les sens. Elle avait dû être dans un état second en lui disant ça, car la majorité du temps lorsque les deux Olens étaient ensemble, ils s’attiraient tout le temps des problèmes… Soupirant, elle se dépêcha de se préparer ne voulant pas se faire taper sur les doigts, si elle avait le malheur d’arriver en retard. (…) « Je sors. » Sans vraiment le dire à quelqu’un, entendra celui-ci qui voudra entendre, mais elle doutait que ça intéresse une de ses camarades de chambre. Elle regretta aussi le fait de l’avoir laissé choisir le lieu. La salle d’astronomie… sérieusement ? Déjà qu’en temps normal, pour les cours, la jeune fille préférais se tirer une balle plutôt que de monter les interminables marches d’escalier, alors à plus forte raison maintenant. Ça aurait été tellement plus simple, dans la salle commune des Olens, ou même dans un jardin, mais pourquoi la salle d’astronomie ? Avait-il des penchants masochistes qu’elle ne connaissait pas ? Juste pour ça, elle pourrait le tuer sur place. Enfin, elle se plaignant de cette manière, mais savait qu’au final, le voir lui changerait complètement les idées, positivement ou négativement, hm, ça restait encore à voir, mais toujours est-il qu’il y aurait un changement, et c’était toujours mieux que de rester là, à se morfondre dans sa chambre avec des voisines complètement associables. Le soir, le temps n’était pas des plus favorable, elle comme d’habitude, elle c’était couverte comme-ci il faisait 20° à l’extérieur, preuve qu’elle ne s’était toujours pas habituée à DAISY, et elle ne s’habituerait surement pas. Enfin. Arrivée au pied des escaliers, elle s’étonna du fait qu’elle était… seule ? Personne. Elle se retourna, de gauche à droite, remarquant que pour l’instant, elle était belle et bien seule. Elle c’était donc inquiété pour rien, dépêché pour rien… tout ça pour rien. Inyoung s’assit sur la première marche, attendant silencieusement le prince charmant. Ou pas. (…) Est-ce que comme dans la légende le prince charmant sur son cheval blanc avait eût du retard ? Parce que pour en avoir, il en avait. Elle avait eu le temps de se repasser tous les airs qu’elle connaissait en sifflotent, en murmurant, en grommelant ou tout ce que vous voulez d’autres, sans voir sa situations s‘améliorer. Peut-être qu’il lui avait posé un lapin ? Non, il n’oserait pas ! Alors peut-être que toute cette histoire de rendez-vous ce n’était qu’une hallucination… L’attente et l’impatience, lui faisait penser à des choses dépassent l’entendement. Encore mieux que de la drogue. Il vaudrait mieux qu’il se pointe avant qu’elle devienne folle, ou encore mieux qu'elle ne parte.