Oui, moi Kim Soo Ah adorait les fêtes mondaines. J’étais comme ça, j’aimais me montrer, faire la belle, j’avais dû me priver pendant tant d’années de ces plaisirs typiquement féminins qu’à présent j’en profitais pleinement. C’était la raison pour laquelle j’avais accepté l’invitation des Headlights, cette fête promettait d’être parfaite, et je m’en voudrais énormément de la rater. De plus, la soirée se déroulait chez ce cher Jin Ki … Et le revoir ne serait certainement pas la pire chose qui pourrait m’arriver ce soir ! En réalité, la seule ombre au tableau était mon cavalier. Cette espèce de petit enfoiré de Hyo Sun. Oh, bien sûr, d’habitude je ne m’embarrassais pas de personnes détestables à ce point, mais dans le cas présent, je n’avais pas réellement le choix, puisqu’il m’avait invité, et que c’était une parfaite aubaine pour moi de trouver quelque chose du style secret ennuyeux qui nous mettrait à égalité … et qui me rassurerait grandement. Ce soir, l’hypocrisie serait au programme ! Et Dieu sait que je déteste ça. Seulement, c’était pour ma bonne cause, alors je ferai avec.

Pour cette soirée, j’avais opté pour une robe de style Gothic Lolita, de la marque Alice and The Pirates, marque ô combien connue, et qui – malgré que je ne sois pas une adepte du style – me plaisait énormément ! Le tissu était d’une qualité bien supérieure à la moyenne des robes, et les prints révèlent un peu plus de leurs détails à chaque fois qu’on les voit ! J’avais donc revêtis la Twilight Circus en noir, qui se trouvait être parfaitement adaptée au genre de soirée. J’avais néanmoins brisé les codes lolita et avait laissé mes jambes nues et avais préféré des escarpins noirs plutôt que les habituelles plateformes affectionnées par les lolitas. Ainsi, j’étais prête à y aller. Enfilant un trench noir et attrapant mon sac au passage, je filai pour la résidence de Jin Ki sans perdre une minute.

Hyo Sun ne mit pas longtemps à me sauter aux yeux. Qui d’autre pourrait s’habiller en arlequin pour une soirée vampire ? Personne. Je réprimai une furieuse envie de rire, pitié que je ne sois pas obligé de me le coltiner toute la soirée ! Je m’avançai vers lui en arborant mon plus joli sourire, me balançant sur les hauts-talons. J’étais mignonne ? Je le savais, merci.

« Merci »

J’aurais pu lui retourner le compliment, bien sûr. Mais je risquais de me trahir en pouffant pendant que je prononcerais ces mots.