tenue.

Elle le trouvait adorable. Oui, Sae Ri le trouvait adorable. Il avait un joli minois, tellement androgyne.. Elle n'arrivait pas à résister. Encore une fois, la coréenne finit par trainer son benjamin dans les toilettes des filles. La main de Jae Kwang dans la sienne, son sac à main dans l'autre, elle avançait d'un pas décidé vers le lieu en question, le trainant avec elle. Oh, il ne voulait pas, comme d'habitude. Mais, comme d'habitude, il allait aussi finir par céder. Parce qu'il ne pouvait pas lui dire non. Et Sae Ri en avait parfaitement conscience. Jae Kwang ne savait pas lui dire non, il finissait toujours par rougir, par baisser les yeux et par la suivre dans ses plans. Alors oui, elle en profitait. Enfin, sans abuser, non plus. Sae Ri appréciait réellement la compagnie du petit coréen. Et donc, elle n'irait pas jusqu'à faire quelque chose qui lui serait néfaste. Le fait de le déguiser en fille, c'était juste un passe-temps. Un peu comme une grande-soeur qui utiliserait son petit-frère comme poupée, vous voyez un peu ? D'ailleurs, si la brunette avait eu un petit frère, il aurait surement subi le même sort.

« T'as bientôt fini Sae Ri? Je me sens mal d'être dans les toilettes des filles tu sais! J'aime pas ça! C'est gênant! T'imagines si on nous trouves?! » La jeune femme haussa les épaules. Et puis s'ils les trouvaient, qu'est-ce que ça ferait ? Ca arrive parfois, qu'il y ait des mecs dans les toilettes des filles ! Pas souvent, oui, mais peu importe. « Arrête de trop t'en faire va ! C'est pas si grave. ~ Allez, chuut, laisse noona terminer ! » Elle vint déposer un baiser sur sa joue, sachant pertinemment que cela le gênerait un peu plus et l'empêcherait de protester, lui permettant donc de terminer son travail. Passant ses petites mains dans les cheveux du coréen, elle lui fit une petite queue avec son élastique, et alors qu'elle pensait à une nouvelle coiffure, la porte des toilettes s'ouvrit... Oh, rien de grave ! Elle avait déjà des idées de mensonges à raconter pour excuser leur présence. Enfin, quoique... Non, elle n'en avait pas beaucoup, en fait. Mais elle improviserait. Sae Ri, c'est Sae Ri, que voulez-vous.

→ le sexy bout de tissu version one & numer two ;

Inadmissible. Yonsei était une grande université, belle, vaste, agréable, et assez bien peuplé je dois dire. Elle n'avait rien de repoussant par rapport aux autres banales écoles, elle avait juste tout pour elle : une bibliothèque gigantesque, une salle de repos, un gymnase digne de ce nom sans oublier la cafétéria. Pourtant, alors que le jeune russe adorait venir en ce lieu pour voir ses amis, ou tout simplement pour étudier, aujourd'hui, il voulait tout simplement en partir, et ce le plus vite possible. Plus tôt dans la mâtiné, bien avant de se préparer pour aller en cours, il ne se sentait pas très bien. Il avait eu des nausées, des vertiges et des maux de tête affreux. A part se bourrer de médicaments, il avait pas fait grand chose, et puis ... il était certain que ça passerait avec le temps. Mes fesses oui, ça s'est juste empiré. Connaissant l'étudiant, il n'avait bien sûr rien dit à ses professeurs. Il faisait mine de rien, comme d'habitude en fait. Il avait croisé ses meilleurs amis, ça lui avait redonné le sourire, pareil lorsqu'il aperçut son jumeaux Jae Kwang, et puis lorsqu'il vue son frère aussi. Il savait faire bonne impression même quand ça n'allait pas. Une de ses qualités. Enfin si on pouvait appeler ça une qualité car ça pourrait bien lui retomber dessus un jour ou l'autre. Son cours de langue avait débuté depuis près de vingt minutes, il suivait attentivement les paroles de son instituteur, comme un brave membre des CAC, prit des notes sur son carnet de croquis personnel, répondait aux questions qu'on posait à lui comme au reste de sa classe... la routine. Sauf que quand on commence à déformer ses lignes de lecture par autre chose et qu'on tient même plus debout sur sa chaise ça devient assez inquiétant. Il avait beau dire à tout le monde que tout allait parfaitement bien, on l'avait envoyé à l'infirmerie. C'était risqué de le laisser se balader seul avec ses foutus vertiges, surtout avec les escaliers, mais que voulez-vous, c'est un survivor le gosse, en plus, c'est lui qui n'avait pas voulu d’accompagnateur donc, à la guerre comme à la guerre.

Après avoir fait limite trois fois le tour du même secteur tel un bourré, au lieu de trouver l'infirmerie, il avait eu la brillante idée, ou un dérivé, d'aller dire coucou aux toilettes pour prendre les médicaments qu'il avait mit dans la poche de sa veste-pull. Il était pas con ce petit ne ? Enfin, je parle trop vite, parce qu'au lieu d'aller dans les toilettes des hommes, il prit la direction de celle des femmes. Ce n'est pas un pervers non, enfin, presque pas, mais là c'était différent voyons. « ête ... a ! C'st... si .. ave. ~ uut, noona .. iner ! ». Non, non, ce n'était pas du chinois, ou une langue martienne. Chunie était bien trop occupé à s'appuyer sur les murs pour pouvoir faire vraiment attention à ce qu'il entendait. Il avait déboulé dans les toilettes comme s'il avait courut le marathon tout en se dirigeant tout d'abord vers la grande glace qui se tenait au fond, au milieu de la vaste pièce. Il avait contemplé avec horreur sa mine. Il s'était même fait peur tout seul puisqu'il laissa échapper un « my godness ! » assez particulier. Des yeux explosés, des lèvres violettes, un teint aussi blanc qu'il ne l'était déjà. C'était assez affreux, on aurait dit ses lendemains de cuite. Tandis qu'il continuait de se fixer dans la glace, une nouvelle nausée le reprit. Il mit ses deux mains devant sa bouche et courut comme il put vers le cabinet le plus proche sauf qu'en entrant il eut une surprise assez considérable. Sa noona et ... cette chose efféminée étaient tous les deux là. Il prit de gros yeux avant de bafouer. « Noona ? qu'est-ce que tu fais là ? Et c'est qui elle ? ». Bafouer c'était bien le mot. Il avait aucune envie de tacher ses jolis vêtements, et encore moins de sentir la gerbe, pourtant, il y pouvait rien. Il s'était retourné de nouveau vers le wc d'en face ou il se vida de ... ce qu'il put vider. Charmant je vous l'avoue. C'est très utile les médicaments vous voyez ? « Beurk ! c'est dégueulasse *-* »