Il y a des gens qui simulent certains de leur sentiments, Ji Hoon lui, les simule très bien. La plupart des gens qu'il côtoie n'a aucune idée de celui qu'il est réellement. Le bonhomme est né le 4 Novembre 1988. On l'a toujours comparé à son père, on l'a également beaucoup envié car la fortune de son géniteur était tellement immense que même l'avenir des générations suivantes était assuré. Et puis c'est arrivé. Sur le coup il n'avait pas vraiment compris ce qui s'était passé ; Ji Hoon n'avait que 9 ans et pourtant il n'avait jamais approché d'aussi près la mort. Il se revoit encore marcher sur le trottoir, avec son sac à dos, et puis ce corps qui est apparu de nulle part. Il l'a vu tomber, il a même entendu le bruit du corps s'écraser contre le sol. Ses yeux étaient littéralement collés au cadavre de cette femme qui venait de mettre fin à ses jours. Et ça lui a fait peur. C'est d'ailleurs la dernière émotion dont il se souvient. Une seule personne est au courant de ce qu'il a vu, et c'est à partir de là qu'il a changé. Ji Hoon s'est enfermé à l'intérieur de lui même, les liens avec les autres lui paraissaient impossible parce que cela signifiait qu'il considérait l'autre comme quelqu'un distinct de lui. Il a ensuite commencé à développer une image de lui-même totalement vide. Après cela il était encore plus distant avec son père. Le seul moyen qu'il a trouvé pour faire ressortir tous ces sentiments bloqués en lui c'est la violence. Il a aussi décidé de suivre sa propre voie et non celle qui avait été décidée pour lui. Complètement obsédé par la réussite de son père, le coréen voulait lui prouver qu'il était capable d'être plus reconnu que lui dans un tout autre milieu. Et c'est à Yonsei qu'il espère trouver sa voie. Avec son entourage Ji Hoon est un personnage froid, distant, égoïste et insensible. Il se laisse approcher mais jamais de trop près. On pense souvent que c'est quelqu'un d'antipathique, hautain et narcissique. C'est faux, mais cette image qu'il se donne, il l'entretient. Parce qu'il préfère ça plutôt qu'on le perce à jour. En général pour le faire parler il faut lui arracher les mots. Il reste impassible en toutes circonstances et n'est un compagnon ni agréable ni désagréable pour ceux qui le connaissent vraiment. On peut même dire que c'est un être dénué de toute émotion; qu'il ne ressent rien, n'éprouve rien. Il ne le nierait pas. Ji Hoon ne vit que pour se prouver qu'il est meilleur que son père en refoulant ce qui lui a retiré la quasi totalité de son humanité.