Parfois la vie se révélait être d'un ennuie tel que s'en devient effrayant... Jeon Hye Bin ne faisait pourtant pas partie de ces gens qui n'ont rien à faire d'autre de leur temps que de brasser du vide. S'il s'ennuyait, il lui suffisait de se trouver un sujet d'occupation et si jamais il venait à s'en lasser, il n'aurait qu'à changer. Ainsi le futur producteur qu'il était n'aurait jamais à s'ennuyer. Or c'était précisément ce qu'il faisait en ce moment. La raison de ce profond ennuie ? Nul autre que son aîné, Bae Jae Min. Ce dernier était l'une de ses 'occupations' principales ces derniers temps. Jae Min ne souhaitait visiblement pas que l'on apprenne son orientation sexuelle. Enfin... Passait encore que le garçon ne veuille se dévoiler aux autres, mais c'était comme si se l'avouer à lui-même était impossible. Dès qu'il l'avait revu, il n'avait pu s'empêcher de trouver le jeune homme passionnant, cette crainte, ce secret... Il voulait es briser, dévorer ce mouton craintif jusqu'au os... Depuis peu, il était devenu obsédé par l'idée de lui faire avouer qu'il aimait ça. C'était addictif, malsain, il savait qu'il risquait de ne plus pouvoir s'en passer, qu'une fois que Jae Min avouerais au monde ce qu'il était; il perdrait tout droit de faire ce qu'il faisait. Mais il ne pouvait s'en empêcher, il avait un besoin irrémédiable de jouer. Il savait que cela cachait quelque chose, mais la réponse ne lui plairait guère il en était certain...
Cependant son 'occupation' n'avait pas montré le bout de son nez depuis plusieurs jours... Et Il en avait marre. La cloche raisonna, leur annonçant la fin des cours, et c'est sur des pensées moroses que le jeune homme sortit de la salle, les lèvres pincées. Il dériva vers un couloir plus isolé mais ce dernier n'était pas vide. Non, car devant lui se dressait la solution à son problème... Si cette dernière n'avait pas été de dos, elle aurait vu le visage de Hye Bin s'illuminer d'un sourire mesquin.
A pas de loup, il s'approcha de la proie inconsciente du danger, puis passa délicatement les mains sur ses hanche, en remontant une sur le torse dans un caresse voluptueuse alors qu'il se collait au dos musclé, plus large et plus grand que lui. Il colla ses lèvres à son oreille avant de souffler dans un murmure sensuel.

:: Voilà donc que le mouton sort du pâturage... Se laissera-t-il tenter par le renard cette fois ?