Samedi soir, les périodes où les cours se retrouvent à néant dans les esprits des étudiants qui n'ont d'idées que de pouvoir faire la fête. Se décontracter après une semaine harassante entre les examens et les révisions. Et il y avait, dans ce petit coin de ruelle, un garçon qui ne demandait rien d'autre que de pouvoir terminer la bouteille qu'il avait entre ses mains. Isolé au plus loin d'une population humaine afin d'avoir assez de conscience pour ne pas passer pour un ivrogne aux yeux de tous. Je ne suis, habituellement pas, un alcoolique qui use de la bouteille pour s'amuser mais ce soir, j'en avais besoin. J'avais besoin d'oublier plusieurs choses et entre autre Sae Ri qui m'usait au jour le jour ou bien à Ciel avec qui j'avais partagé une nuit que, malheureusement, je n'arrivais pas à oublier. Comment s'enticher de la petite pro de l'informatique autant que je pensais m'être entiché de la petite garce de service qu'était Hwang. Et moi qui disait ne pouvoir penser à aucune fille avant moi, j'arrivais à me demander si cette petit rouquine joufflues ne m'avait pas jeté un quelconque sort. J'oubliais... nous n'étions pas des magiciens. La bouteille, à moitié vide s'échappa de ma main et roula sur les pavés jusqu'à buter contre le pieds d'une benne qui servait de poubelle pour les établissements qui m'entouraient. Je relevais le regard sur le lampadaire au dessus de moi, et je me demandais si j'allais pouvoir rentrer en vue de mon état avancé d'ébriété. Un faible rire s'échappa de ma gorge, presque silencieux sous la pitié que je devais provoquer. Je chassais, de ma main, un vieux journal à mes côtés où les gros titres étaient quelque peu effacé par la récente pluie qui s'était abattue sur la Corée. Encore heureux, que, ce soir, il fasse beau. Le sol était tout à fait sec et je n'avais pas eut la mauvaise surprise de m'asseoir dans une flaque. Je prenais appuie, maladroitement et me redressait tant bien que mal, titubant avant de trouver une prise sur cette même benne. Je n'aurais jamais cru que marcher deviendrait, un jour, difficile. Ma vue, troublée, mes pupilles dilatées, j'avais l'impression d'avoir fumé 10 joints pour avoir cet effet-là. C'était quoi cette bouteille ? Et je l'avais trouvé où, déjà ? Ah oui, on me l'avait payé dans ce bar. Je l'avais pris mais je m'étais éclipsé pour ne pas avoir la mauvaise surprise de devoir la payer. Au moins, mon ex interlocuteur serait obligé de me l'offrir.

Je revenais dans une rue, où les quelques gens qui passaient, s'écartait afin que je ne les percute pas de plein fouet. Je n'avais plus du tout le sens de l'orientation. Je passais ma main sur mon visage pensant que ça me permettrait de m'éveiller un peu mais ma vue était de plus en plus trouble. J'avais l'impression que chacun de mes muscles estompaient leur fonction jusqu'à rendre ma marche de plus en plus difficile. Et alors que je trébuchais, mon seul reflex fut de me rattraper à un corps. Un corps large, celui d'un homme. Je relevais le visage, plissant les yeux comme si ça me permettrait de voir plus clair et de pouvoir détailler le visage de mon « sauveur ». Tan ?! Je ne le relâchais pas, bien au contraire, je prenais encore plus appuie sur lui, comme si j'étais soudainement soulagé de pouvoir avoir quelqu'un, que je connaissais, pour me ramener dans un lieu bien plus sur. Parce que maintenant, je savais pourquoi j'étais dans cet état. D'une voix difficile, tentant d'articuler le plus possible, je me justifiais.

« Tanou ? On m'a drogué alors que je pensais juste boire un coup. 'Tain... » Joli mot de fin. Je posais mon front contre son épaule, mes doigts se refermant sur son vêtement, incapable de vouloir laisser passer ma dernière chance de rentrer vivant. Il n'aurait pas de choix que de m'emmener avec lui là où il allait. J'avais pas envie de rester seul, drogué, vulnérable en sachant que si l'autre se pointait dans l'espérance de me retrouver et de me faire je ne sais pas quoi de crade... On m'avait prit pour une pucelle ou quoi ? Depuis quand on drogue un mec pour tenter de l'avoir dans son lit ?

Une de ces soirées mon gars ! T'sais. Trop le genre de soirée qui te donne envie de ressortir la semaine suivante. Celle du samedi est en général celui des étudiants, qui plus est. Et en étant moi même, je me trouve fréquemment convié à droite à gauche. Mais. Elles se ressemblent toutes. Une masse de jeunes adultes, plus proches de l'adolescence que de la maturité, faut dire. Populasse, baigné dans un hama de fumée bien épais. Étouffé par de la musique rythmé, des sons électro. Des ondes s'agitant brutalement dans l'espace, le milieu matériel qui lui est offert. Sans cité les substances illicites qui circulent, tel une traînée de poudre. Et c'est le cas de le dire. Mais contrairement à ce que l'on pourrait penser, je ne suis guère friand de ses machines, ses engrenages, amenant inévitablement à la débauche. Une industrie, même. Je n'y suis resté qu'une demi heure avant de fuir avec un ami. Une vieille connaissance du temps du collège. Soit, nous avions énormément de choses à nous raconter. Ses dires, je les buvais avec envie. Il a toujours été extrêmement intéressant, de ce fait, ses récits aussi. Dans un bar, en plein centre ville, nous prenions un verre -ou plusieurs. C'est ce genre de soirée que j'apprécie réellement. Un coup dans le nez, une discussion un peu bruyante, des rires, des moqueries. On se sent vite roi du monde.

En sortant des lieux, nos routes se séparèrent. Lui, gauche. Moi, droite. Mains fourrés profondément dans mes poches, tête baissée afin de vaincre la petite brise, je prends la direction de l'internat. Je n'ai nulle part aller. J'escaladerais encore le petit grillage, bien que ma démarche est quelque peu dansante. J'ai encore toute mon esprit. Ou presque.

- Putain ! Casse ... Jin Su ?

Ma réaction fut aussi brutale que son accroche. Je ne regardais pas où mes pieds me guidaient clairement, je l'admet. Et voilà qu'un gars me met la main dessus. Heureusement, c'est Jin Su. « Tanou ? On m'a drogué alors que je pensais juste boire un coup. 'Tain... ». Il a une mine défaite, le Trouble' est dans un état seconde. Il s'appuie un peu plus contre moi et machinalement, je passe un bras sur sa taille, amenant l'un des siens autour de mon cou. Bras dessus, bras dessous, je le soutiens. Étonné de le voir ainsi, je tourne le visage vers lui :

- Vraiment ? Ou t'as abusé sur la prise ?

En route ... Longue route. Nos rythme est lent, difficile, il pèse lourd. Ma force me quitte aussi sous l'effet de l'alcool et de la fatigue mais, toutefois, je le porte du mieux que je peux ...

Sa réaction me fit grimacer. Pas parce qu'il avait crié ou bien qu'il avait employé un mot dit grossier, ça me passait bien au dessus mais parce que tout mes sens était amplifié, du moins j'en avais l'impression et rien que de l'entendre me provoquait un mal de crâne terrible. A croire que mon cerveau allait exploser et vive les dégâts. Repeindre les murs alentours, les trottoirs et... Tan de ma cervelle. Je grimaçais d'autant plus sous mes visions particulièrement gores. J'avais jamais été dans un tel état. Faut dire que j'y retournerais pas de sitôt. Si c'était comme ça, la drogue, de ressembler à une loque humaine, non merci. Infiniment. Gardez-la. Rassuré qu'il ne m'abandonne pas là, sur le bord du trottoir – ce qui en soit aurait été franchement dégueulasse – je m'accrochais à lui autant que je le pouvais. J'avais l'impression d'être un gosse de 1 an qui apprenais seulement à marcher sous les directives de son père. Mais alors quand il me parla de la prise... je lui offrais un regard des plus noir. Du moins, j'essayais de le rendre noir mais j'avais les traits du visage trop crispé pour ça. Mes pupilles, d'ailleurs, complètement dilaté, devait surement lui annoncer la prise en question. « Tu m'as bien regardé ? Tu m'as pris pour un camé ou quoi ? » Je grommelais un long moment, sans me faire comprendre.

La route fut longue, très longue. Jusqu'à ce qu'on aperçoive les grilles de l'internat. Seulement, elles étaient fermés, hein. Alors faudrait peut-être trouver un moyen pour que Tan m'aide à me soulever jusqu'à passer par dessus. Facile à dire, hein ? Je m'arrêtais, peut-être trop brusquement, ce qui me valut un croche-pied de la part de Tan. Incontrôlable, mon corps chuta vers l'avant et j'emportais mon sauveur avec moi. Ce qui nous valut de nous vautrer lamentablement juste au pied des grilles. Je lâchais plusieurs injures dans un défilés mélodieux avant que je n'essaie de me relever, prenant appuis sur le corps de mon pauvre chef de clan. « Mais aide-moi Tan ! J'ai plus de force. » Et je retombais lourdement sur lui. Bordel. Pourquoi personne m'a prévenu que la drogue était vraiment pas fait pour moi ? Mon front calé contre son épaule, je bougeais plus. Mes jambes, mes bras, mon corps entier était trop lourd. « Au pire, on dors ici. » Ouais, ouais, j'étais vraiment sérieux.

Son bras autour de mon cou me lacère littéralement la peau. Son regard se tourne, attrape le mien au passage. Râle, râle, comment veux tu que je comprenne le fin mot de l'histoire si tu te trouves dans cet état ? Je me retiens de lui faire part de ma remarque. Il est mal en point, je ne vais pas non plus le froisser. La route est interminable, elle semble tendre vers l'infini. Son poids demeure de plus en plus insupportable pour mes épaules. Je peine moi même à supporter ma propre masse, alors cet épave sur le dos ... Une injure s'échappe d'entre mes dents, pourtant bien serrés, libérant un peu de souffrance. Le vent glacial nous fouette le visage et n'aide en aucun cas notre avancée. Des perles de sueurs roulent sur mon visage ; l'alcool augmente ma température corporelle, mon blouson m'étouffe et Jin Su apporte encore plusieurs degrés pour mon actif. Enfin, le bruit de féraille attire mon attention, je lève le visage et aperçois avec soulagement le portail de Yonsei. Enfin, un quart de seconde, car sans que je ne puisse réagir, Jin Su chute et m'entraine sans état d'âme. Violent. Mes mains s'enfoncent, effleurent le gravier avec bonheur. Un gémissement de douleur, des insultes lancées dans l'air.

Mon « ami » - après cet épisode, je pense sérieusement à remettre en cause ce statut - tente de se relever, prend appuie sur moi et retombe, s'allongeant allègrement. Encore.

- Putain ! Jin Su, tu me casse les c*ulles ! J'suis k.o aussi ! Lève toi bordel de c*l ! T'es qu'un enfoiré de ta race ! On dort pas ici ! Fils ...

Les nerfs lâchent et une flopée de jolis mots est diffuse de mes lèvres. Lourdement, je me redresse, prend appuie sur mes genoux. Si je continue de m'énerver, nous serons définitivement bon à dormir comme des clochards au porte de l'école. Mon ton se calme alors, sage décision.

- Fais un effort Jin, grimpe sur mon dos ...

Une fois la marchandise chargée, j'en appelle aux Cieux de me donner un reste de force. Je réussi à me lever, agripper le fer. Sans boulet sur le dos -bien qu'il ne soit pas excessivement lourd, j'aurais pu, habilement, passer cette étape. Mais dans cette situation, ça en revient à une épreuve de Koh Lanta. Je ne sais par quel miracle, je me retrouve en haut, passe ma jambe avec précaution. Néanmoins, une prise m'échappe et nous chutons au sol dans un tintamarre du tonnerre. Ma tête heurte le sol. Mes yeux se ferment soudainement sous le choc. J'ai une absence et la douleur s'estompe ...

Eh bien quoi ? Il avait bien regardé mon état ou... Bref, peu importe, je n'arrivais pas à bouger l'ombre d'une paupière. Et qui plus est, j'avais une drôle de sensation au creux de l'estomac qui ne disait rien qui vaille. Non, je n'avais pas envie de renvoyer le peu de nourriture que j'avais ingurgité, c'était bien pire que ça. Et je grimaçais, fronçant mes sourcils alors que Tan m'envoyait tout un tas d'insulte. Cette fois, à mon encontre. Je grognais, levais mon bras, tendais mes doigts en guise de serre mais ratais son cou tandis qu'il se relevais m'éjectant sur le côté. Fils de pute, hein ? Qu'il ose seulement le dire et je repeindrais le gravier en rouge cervelle. On pouvait bien attaquer toute ma famille, mais pas ma mère. C'est bien la seule qui compte réellement à mes yeux. La seule.
Grimper sur son dos, toujours plus facile à dire qu'à faire mais je m'y efforce, me traine, me hisse et me laisse totalement faire, avachis contre son dos. Ah, que c'était bon de ne plus avoir à faire d'effort. Mais je l'aide à grimper, tentant de trouver, à taton, quelques prises. Nous passons le haut de la grille, passons par dessus et... nous chutons lourdement. Dangereusement. Je gémis, j'oublie la douleur de mon bas-ventre, je laisse passer quelques secondes pour reprendre mes esprits et j'ouvre les yeux. Le ciel est noir. Trop noir. On n'y voit les étoiles bien blanche. Je tourne mon visage et j'aperçois Tan, complètement étendu, complètement inconscient aussi. Je me redresse, difficilement, et l'empoigne par le col pour le secouer maladroitement.

« Réveille-toi. Tan, on dors pas ici que t'as dit, debout ! 'Tain, tu fais chier ! » Je me saisis de ses cheveux et le tire vers l'avant. Ça le fait réagir. C'était ça que je voulais. Je me redresse, lamentablement, titube, grogne et me rends compte de mon état. La pointe de mon pied vient frapper doucement la jambe du trouble. « Bouge ! La drogue m'a fait bander, elle fait son effet, si tu te grouilles pas, j'me soulage sur toi. » Quoi de mieux pour le faire réagir ? En sachant qu'il y avait peu de chance pour que je fasse ce que j'avais dit. A moins que la drogue est prévu de noyer mes derniers neurones encore fonctionnels ?

Le trou noir. N'être conscient de rien, absolument de rien, ni même d'une quelconque douleur, de la fatigue, de l'agacement, de la colère même. Le paradis devait être là, je le touchais du bout des doigts. Les sons ne m'atteignaient plus, complètement privé de l'expérience sensible que nous offre alors le monde du vivant. Je me sentais mort. Ou plutôt. Je ne sentais rien. Si j'avais été un personnage de ces dessins animés que je regarde le matin, on aurait pu aisément apercevoir une "âme" s'échapper de son enveloppe corporelle. Putain, j'étais bien. J'étais, oui, parce qu'une poigne, bien faiblarde, me tire de ses douces et étranges chimères. Douloureusement, je suis forcé de me redresser, des mèches de cheveux entortillés autour de ses doigts. Ma tête cogne sauvagement contre les parois, franchement désagréable. Une râle franchit la barrière de mes lèvres à l'encontre de Jin Su. Je relève les yeux, le vois, là, me rappelant son état. Et le mien. En effet, je ne souhaite guère prolonger la nuit sur du bitume. Lorsqu'il jugea bon me lâcher la grappe, je me relève difficilement, le frappant furtivement à l'épaule, du paume de ma main, en réponse à sa provocation.

- T'as pris quoi comme drogue putain ?! Aish !!!!

Ma main agrippe la sienne, entrelaçant nos doigts et je le tire vers le cœur de l'établissement. Un nerf me tire dans l'avant bras, celui accroché à Jin Su. Cette douleur me fait geindre tout le long.

Pas l'ombre d'une présence, seul le clair de lune nous apporte une visibilité limitée de cet espace que nous sommes sensés connaitre à la perfection. Mais mes jambes ne sont pas cet avis. Elles hésitent, flanchent par moment, et peine, avec un réel mal à trouver l'escalier, qui mène au sous sol et par conséquent, au QG. Dans cette antre lugubre, nous sommes privés de lumière. Une obscurité complètement, qui me glace le sang. Mes doigts serrent sauvagement ceux de mon ami. Mon rythme est ralentit avec une telle violence, j'aurais presque pu affirmer avoir une once de peur. Car combien même, il est notre espace, en ce moment précis, je ne le reconnais plus. Repères perdus. Mon visage se tourne sur le côté, où est supposé être Jin Su. Seulement, il m'offre du néant.

- Jin Su ... Au lieu de penser à ta queue, concentre toi deux secondes pour avancer.

Tant bien que mal, je tente à tracer une ligne droite, supposé nous mené aux grilles de la planque. Seconde étape.

Sa petite frappe à l'épaule suffit à me faire tanguer vers l'arrière. Battant mes bras sur les côtés pour recouvrer mon équilibre tel un poulet qu'on a déplumé, je reviens à la normal, écoutant ses paroles, ma fois rébarbatives. Je louche sur son visage, plisse les yeux, laisse échapper un couinement de souffrances avant de lui répondre, d'un ton acerbe. « Je te l'ai dis au moins trois fois, tu l'fais exprès ? J'me suis fait une connaissance, il m'a offert un verre mais y a glissé un truc dedans. J'ai pas vu, j'ai rien sentit, mais là, j'ai juste envie de sauter quelqu'un et de dormir à la fois. » et ce n'était pas sans dire que j'étais vraiment mal. Une raison pour me dégoûter de la drogue à vie. Mais je n'ai pas le choix, je le suis. J'ai l'impression qu'il va m'arracher la main mais je le suis. J'ai juste envie qu'il m'amène dans un endroit tranquille et confortable. Je savais qu'il le ferait. Je n'avais, donc, pas d'autre choix que de le laisser me broyer la main tout le long de notre parcours. Les lieux sont sombres. Très sombre qu'on en voit pas le bout de notre nez. Je le suis, lamentablement puisque je devais me concentrer sur mes propres pas autant que je devais suivre les siens. Ce qui était un jeu d'enfant en temps normal, nous paraissait bien compliqué en ce moment.

Le ligne droite de Tan se transforme en trajectoire oblique si bien que mon épaule vient rencontrer le mur. Je me dégage, d'un geste agressif. « Putain, Tan ! Mais marche droit ! » Je pouvais parler, tiens. C'était totalement risible. Pourvu que personne ne nous entende et qu'aucun ne puisse nous voir tanguer comme deux vieux alcooliques au milieu de ce couloir. Je tends le bras, sent quelque chose de froid, de long, de ferreux. J'avais trouvé la grille. Je tente de l'ouvrir d'une main, mais mes forces semblent être égales à celle d'un môme de 3 ans. Je lâche donc Tan et ouvre la grille de mes deux mains avant de l'agripper par le vêtement et de le ramener à moi, le collant contre moi. Fallait pas que je le sème ici, il m'avait aidé à m'en sortir, ça serait pas loyale de le laisser dans la merde de son côté. J'aurais presque pu sentir son souffle contre ma bouche, mais déjà, je le poussais en direction de la porte qu'il ne suffit qu'à ouvrir pour enfin retrouver nos lieux familier. La planque ! Je ne l'avais jamais autant aimé qu'à présent. Je tâtonne jusqu'à trouver l'interrupteur et je laisse échapper un long soupir de soulagement bien que je dus fermer les yeux sous l'agression de la lumière aveuglante. Je relâche Tan, me rends jusqu'au canapé en titubant et m'y laisse tomber, ouvrant alors immédiatement mon pantalon. « Ah, c'est trop bon. » Que je dis, plus pour moi même que pour quiconque, osant glisser ma main plus loin sous le tissus pour me soulager. Et j'en avais complètement occulté Tan. Tout ce qui importait était la douleur de mon bas-ventre.